Suspendu le 23 janvier dernier pour permettre aux accusés de se constituer de nouveaux avocats, le procès de Olivier Boko, Oswald Homéky et leurs co-prévenus a repris devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ce mardi 28 janvier 2025. Faute d’avoir pu payer les honoraires de nouveaux conseils, les accusés ont dû continuer le procès avec les dispositions initiales.
À la barre, Victorien Nounagnon, commissaire de deuxième classe et chef de l’antenne sud de la brigade criminelle, a présenté les conclusions de ses investigations. Selon ses propos, les arrestations ont été déclenchées suite à des informations signalant des préparatifs pour renverser le pouvoir en place. Parmi les personnes arrêtées figurent Oswald Homéky, ancien ministre des Sports, et Olivier Boko, identifié comme principal instigateur.
Les enquêtes auraient révélé qu’Oswald Homéky était en contact avec le commandant de la garde républicaine, pressenti pour diriger une éventuelle transition après le coup d’État. Les fonds mobilisés provenaient en grande partie de retraits effectués par des employés de Rock Niéri. Le chauffeur de Homéky aurait affirmé qu’une portion de ces fonds avait été acheminée à son domicile dans un véhicule d’immatriculation togolaise à bord duquel Olivier Boko aurait également été aperçu.
Lors de l’intervention des forces de l’ordre, Homéky et le commandant de la garde républicaine ont été appréhendés au domicile de l’ex ministre p. Six sacs contenant des billets de banque ont été saisis sur place. Après vérification, il a été établi que les sacs renfermaient des lots de billets de 10 000 FCFA et de 5 000 FCFA, totalisant environ 10 millions de FCFA chacun.
Interrogé, Oswald Homéky aurait expliqué que l’argent devait servir à financer des investissements dans ses projets alimentaires et de boissons, déployés dans plusieurs pays. Cependant, les autorités ont relevé que le véhicule utilisé pour transporter les fonds avait été acquis trois jours avant les arrestations et que sa procédure d’immatriculation n’était pas conforme.
Le procès se poursuit, et les faits rapportés par la brigade criminelle continuent de susciter de nombreuses interrogations. Affaire à suivre.