Perspectives africaines sur l’avenir du droit à l’éducation : brillante participation de Emmanuel Gansè au Forum des Chaires UNESCO à Addis-Abeba

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Invité par l’UNESCO, Emmanuel Gansè a partagé sa vision pour l’avenir du droit à l’éducation en Afrique lors du forum international des chaires UNESCO, organisé au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba. Dans son intervention, le Directeur de l’institut Tonafa a abordé des enjeux cruciaux tels que l’inclusivité de l’éducation, la décolonisation des savoirs, la valorisation des langues locales, et l’intégration des technologies numériques, tout en soulignant la nécessité de créer des opportunités d’emplois et de renforcer les échanges universitaires entre pays du Sud. Ci-dessous, sa réaction après le forum 👇

Éthiopie, Addis Abeba, au forum international des chaires UNESCO au siège de l’Union Africaine

Il y a deux mois, l’Unesco m’a sollicité pour apporter mes perspectives en tant que jeune Africain sur l’avenir du droit à l’éducation en Afrique : comment mieux protéger ce droit et le rendre à la portée de toute personne qui le désire ?

C’était un honneur pour moi d’offrir mes perspectives durant la consultation où étaient présents tous les titulaires des chaires UNESCO du monde entier toute thématique confondue afin de parler de ce qui pour moi conviendrait aux jeunes du continent pour une éducation fructueuse. Je donne un bref aperçu de mon propos à La Tribune de l’UA :

  • promouvoir une éducation inclusive et qui s’adapte à nos réalités : développer des programmes qui permettent d’avoir plus de diplômés acteurs de changement et qui apportent des solutions concrètes aux défis du continent
  • décoloniser l’éducation : enseigner aux apprenants les réalités du continent, raconter l’histoire de nos héros, nos inventeurs et leur apprendre à savoir identifier nos problèmes et opter pour des filières qui permettent de les étudier pour y répondre
  • intégrer de manière plus élaborée l’inclusion digitale dans l’approche d’acquisitions de compétences : rendre déjà internet plus accessible sur le continent, dans les collèges et avoir des programmes qui facilitent la maîtrise de ses outils pour simplifier l’apprentissage ou le rendre plus intéressant. Le Bénin a innové avec les salles numériques, mais servent-elles réellement aux apprenants ? A quand l’élargissement vers d’autres communes par exemple ?
  • valoriser les langues locales : un apprentissage qui ne censure pas les langues locales pour permettre aux apprenants d’aller au-delà des barrières linguistiques pour se former pour mieux servir mais sans arrêter d’apprendre d’autres langues comme le français et l’anglais.
  • régler la crise de l’immigration en développant des programmes d’emplois qui valorisent les diplômés sans discrimination
  • concevoir des programmes d’échanges entre universités du Sud pour favoriser le partage de connaissances, le partage d’expériences et accélérer les facilités pour une reconnaissance des diplômes d’un pays à l’autre sans les barrières de compatibilité ou de concordance
  • permettre que les apprenants aient des programmes sur l’engagement citoyen pour militer pour des causes justes même pendant leur cursus académique et trouver un mécanisme de valorisation des expériences acquises dans la vie associative et professionnelle
  • digitaliser l’apprentissage à travers des ressources numériques accessibles pour tous
  • enseigner l’entrepreneuriat et faciliter l’accès à des rencontres où des bailleurs sont souvent présents, créer des opportunités de financement et de compétitions d’idées qui concourent à un écosystème florissant d’entrepreneurs à succès qui bénéficient de mesures d’incitation fiscale pour grandir et devenir matures.

Cette rencontre de quelques jours a permis un brassage culturel, de porter dans différents panels la voix des étudiants du continent et de partager une vision jeune sur la façon de façonner le droit à l’éducation sur le continent. Très heureux de cette sollicitation par l’UNESCO dans l’espoir d’être associé aux programmes visant à concrétiser tout ceci.

Emmanuel Gansè, Directeur de l’institut Tonafa

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