Le concept de la sorcellerie est souvent perçu sous un prisme négatif, associé à la peur et aux pratiques occultes malveillantes. Pourtant, selon Sa Majesté DJOMAMOUSSO, écrivain et promoteur des valeurs culturelles et endogènes, cette vision mérite d’être révisée. Invité sur Bénin New le 7 mars 2025, dans le cadre d’une interview menée par Stéphane AHINOUHOSSOU, il a apporté un éclairage inédit sur la définition, le fonctionnement, les conséquences et les approches préventives de la sorcellerie.
D’entrée de jeu, Sa Majesté DJOMAMOUSSO invite à dépoussiérer la notion de sorcellerie de ses interprétations péjoratives. Pour lui, la sorcellerie est avant tout un outil d’investigation qui, bien orienté, pourrait être mis au service du développement du Bénin. Il insiste sur le fait qu’il n’existe qu’une seule sorcellerie : son impact dépend uniquement de la moralité de celui qui la détient. Selon lui, c’est la misère morale qui conduit certaines personnes à en faire un usage égoïste et destructeur. Dès lors, il lance un appel aux détenteurs de cette connaissance pour qu’ils en fassent un levier de progrès collectif plutôt qu’un instrument de nuisance.
Faut-il lutter contre la sorcellerie ?
Contrairement aux idées reçues, Sa Majesté estime que vouloir lutter contre la sorcellerie relève d’une aberration ou d’une méconnaissance du sujet. Selon lui, la véritable démarche n’est pas d’éradiquer la sorcellerie, mais plutôt de se rendre indésirable aux sorciers. Une réflexion qui remet en question les approches traditionnelles de lutte contre ce phénomène.
Clarification des notions de Bô, Vodoun et Sorcellerie
Dans son intervention, l’invité a également tenu à distinguer clairement trois notions souvent confondues : Le Bô : Il s’agit de la manipulation des éléments de la nature, une pratique qui vise à exploiter les ressources naturelles pour divers usages, notamment médicinaux et protecteurs. Le Vodoun : Cette tradition repose sur la manipulation des quatre éléments fondamentaux de la nature (terre, eau, air, feu), à laquelle s’ajoute une dimension spirituelle à travers l’usage du sang animal. Sa Majesté a aussi évoqué une distinction entre les esprits germinatifs et les esprits femels, une classification qui mérite une étude approfondie. La Sorcellerie : Contrairement aux deux premières notions, la sorcellerie appartient à la sphère psychique et spirituelle. Elle transcende le matériel et repose sur une puissance intérieure propre à l’être humain.
Des astuces préventives pour mieux se protéger
Pour conclure cet entretien, Sa Majesté DJOMAMOUSSO a partagé quelques astuces clés permettant d’éviter les influences négatives de la sorcellerie. Bien que ces recommandations n’aient pas été détaillées dans l’échange, il invite toute personne désireuse d’approfondir cette réflexion à le contacter directement au +229 96 98 71 81. À travers cette intervention, Sa Majesté propose une approche décomplexée et rationnelle de la sorcellerie, qui rompt avec les idées reçues. Plutôt que de la diaboliser, il suggère de l’étudier et de la canaliser en un instrument de développement personnel et collectif. Une perspective qui ne manquera pas d’alimenter les débats autour de cette thématique complexe et souvent méconnue.