Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : un sommet décisif prévu à Abuja en fin de semaine

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Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réuniront le 15 décembre 2024 à Abuja pour trancher la question du retrait de trois de ses membres : le Mali, le Burkina Faso et le Niger. L’objectif de ce sommet est de formaliser la sortie de ces pays, malgré les enjeux diplomatiques et les divergences au sein de la communauté.

Le 15 décembre prochain, à Abuja, la capitale du Nigeria, les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO se retrouveront pour une session ordinaire cruciale. Ce sommet, le 65e depuis la fondation de l’organisation, aura pour objectif majeur de valider le retrait annoncé du Mali, du Burkina Faso et du Niger, trois pays ayant récemment pris la décision de se désengager de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Cette sortie, prévue pour entrer en vigueur le 29 janvier 2025, constitue un tournant majeur dans l’histoire de la CEDEAO.

La procédure de retrait des États membres est encadrée par l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO (1993), qui stipule que tout pays souhaitant quitter l’organisation doit en informer le Secrétaire exécutif par écrit, un an avant la date prévue. Les trois nations en question ont respecté cette procédure en janvier 2024, marquant le début d’un processus qui semble désormais irréversible. Bien que la date limite approche à grands pas, un climat d’incertitude persiste au sein de la communauté.

Le sommet de décembre sera l’occasion pour les dirigeants de la CEDEAO d’aborder cette question épineuse, en tenant compte des avis divergents au sein de l’organisation. Certains plaident pour un délai supplémentaire, espérant qu’un sursaut diplomatique permette de revenir sur cette décision et de résoudre les tensions. D’autres estiment que l’heure des négociations est passée et qu’il faut désormais accepter la volonté des trois pays, pour éviter de prolonger une crise diplomatique qui divise la communauté.

Une chose reste cependant certaine : la décision des dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger semble inébranlable. Le Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, dans un communiqué récent, soulignait que les autorités de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) « n’ont nullement l’intention de renoncer, dans un futur proche, au pouvoir politique qu’ils ont obtenu par des voies non constitutionnelles ». Cette déclaration met en lumière le fossé grandissant entre ces pays et la CEDEAO, marquée par des tensions liées aux transitions politiques qui ont ébranlé la région ces dernières années.

Alors que le retrait des trois pays se profile, il reste à savoir quelles conséquences ce désengagement aura sur l’équilibre régional et sur les relations futures entre la CEDEAO et les États du Sahel. Le sommet de décembre s’annonce décisif pour clarifier l’avenir de cette crise institutionnelle et pour établir les bases d’une nouvelle dynamique régionale, sans ces trois pays membres. [Pour plus d’informations, abonnez-vous gratuitement à notre Page Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=61567654973486 et à notre chaîne WhatsApp : https://whatsapp.com/channel/0029VaDoNrNBKfi6YZ0eKy0w]

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