Dr Dénis Atchadé Assongba, dans une interview révélatrice, discute de l’importance de l’ouverture d’un centre culturel béninois aux États-Unis et aborde la nouvelle loi sur la nationalité pour les afro-descendants, soulignant son rôle dans la réaffirmation de l’identité collective et des connexions culturelles. D’autres sujets ayant trait à la valorisation du patrimoine culturel béninois ont été abordés par cet ambassadeur de la culture béninoise aux Etats-Unis.
Journaliste : Bonjour, M. Atchadé Assongba. Merci de prendre le temps de discuter avec nous. Commençons par la nécessité d’un centre culturel béninois aux États-Unis. Pourquoi pensez-vous qu’un tel centre est important ?
Dr. Atchadé Assongba : Bonjour, et merci de m’accueillir. Un centre culturel béninois aux États-Unis est essentiel pour renforcer les liens entre les Béninois de la diaspora et leur pays d’origine. Il servira de plateforme pour promouvoir notre culture, notre histoire et nos traditions, tout en soutenant les Béninois dans leur intégration.
Vous avez évoqué la culture. Que pensez-vous de la nouvelle loi qui octroie la nationalité béninoise aux afro-descendants ?
C’est une avancée significative. Cette loi reconnaît les liens historiques et culturels que les afro-descendants ont avec notre pays. Elle permet non seulement de rétablir des connexions, mais aussi de renforcer notre identité collective. Elle a suscité une vive réaction en Amérique et partout dans le monde. J’ai été contacté par des dizaines d’afro-descendants qui viennent, bientôt au Bénin afin de bénéficier des avantages de cette loi. Ce sont pour la plupart des retraités qui aimeraient venir investir au pays.
En parlant d’identité, qu’en est-il des nouvelles dates de célébration des fêtes endogènes fixées par la récente loi ?
La redéfinition des dates de ces célébrations est un pas important vers la valorisation de notre patrimoine immatériel. Cela permettra aux communautés de mieux se préparer et de participer activement à la préservation de leurs traditions.
Passons à la culture matérielle. Que pouvez-vous nous dire sur la construction en cours du musée du Vodoun ?
Le musée du Vodoun est un projet crucial pour la reconnaissance de notre culture. Il permettra de mettre en valeur notre richesse spirituelle et historique, d’éduquer le public et de promouvoir le tourisme culturel au Bénin. Il y a quelques années, avec les moyens limités qui sont les nôtres, l’ONG Midogbekpo que je préside a construit un musée du vodoun à Savalou. Ce que fait, aujourd’hui le président Talon est un mega projet qui permet de parler du vodoun dans tous ses sens.
Et concernant le festival des masques, quelle est son importance dans la valorisation de notre culture ?
Le festival des masques est un événement phare qui célèbre notre diversité culturelle. C’est l’occasion de rassembler les communautés, de faire découvrir notre art et de transmettre des traditions aux jeunes générations. Ce projet tenu récemment à Porto Novo vise le même objectif que notre rendez-vous culturel dénommée AFRICA VODOUN USA que nous mettons en œuvre depuis 7 ans, déjà.
Enfin, que pensez-vous du projet de loi envoyé à l’Assemblée nationale pour valoriser la chefferie traditionnelle béninoise ?
Ce projet est essentiel pour reconnaître le rôle des chefs traditionnels dans la société. En valorisant leur position, nous renforçons la cohésion sociale et préservons nos valeurs culturelles face à la modernité.
Merci beaucoup, M. Atchadé Assongba, pour vos éclaircissements et vos perspectives sur ces sujets importants.
Merci à vous. C’est un plaisir de pouvoir échanger sur notre culture et notre avenir.