Parlons peu, Parlons vrai : À mon pays, son centre culturel ! J’y tiens beaucoup !

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Une chronique de Sa Majesté Dah Tovomadjèhoungni

Dans ma précédente chronique, que vous avez abondamment relayé et pour laquelle, j’ai reçu beaucoup de retours positifs, j’avais évoqué et argumenté sur le fait que le Bénin a besoin d’un centre culturel pour valoriser davantage ses richesses culturelles et cultuelles.

Et à la question de savoir Qui en prendrait le lead, qui en prendrait l’initiative ? Qui de mieux que l’actuel Président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice Talon, pour concrétiser cette vision ? Un président pragmatique, dont les actions pour la culture et le développement économique forcent l’admiration, serait l’architecte idéal de ce projet. Ériger un centre culturel béninois sous son mandat serait le couronnement de tout ce qu’il a déjà accompli dans ce domaine.

Je suis particulièrement encouragé par les réactions positives à ma première chronique, notamment de la part de nos compatriotes de la diaspora, qui, comme moi, voient dans cette initiative une nécessité. L’adhésion massive des Béninois de l’étranger est une preuve que ce projet n’est pas seulement une idée individuelle, mais un besoin collectif. Nous sommes prêts, d’une manière ou d’une autre, à contribuer à l’érection de ce centre au Bénin, convaincus qu’il servirait de catalyseur pour le rayonnement de notre culture à l’international.

Il est souvent dit que chacun doit apporter ce qu’il peut à son pays, plutôt que d’attendre ce que le pays peut lui offrir. C’est dans cet esprit que nous, membres de la diaspora, proposons de soutenir le gouvernement dans la réalisation de ce centre culturel. Nous avons été témoins des meilleures pratiques à travers nos pays d’accueil, notamment en Europe et aux États-Unis, où les centres culturels sont des lieux dynamiques de promotion de la culture, mais aussi des espaces de dialogue et de rencontre.

Aux États-Unis, par exemple, ce sont souvent les opérateurs économiques qui s’associent au gouvernement pour financer la construction de ces centres. Une fois les infrastructures mises en place, ils sont fréquemment confiés à des gestionnaires privés, garantissant ainsi leur durabilité et leur bon fonctionnement. Ce modèle, qui repose sur une collaboration public-privé, pourrait être une source d’inspiration pour nous. Il permettrait d’alléger la charge financière de l’État tout en assurant une gestion efficace du centre.

Je le répète, un centre culturel béninois pourrait être bien plus qu’un simple lieu d’exposition ou de spectacle. Il deviendrait un véritable laboratoire de création, un espace où les artistes, les intellectuels, et les entrepreneurs culturels se rencontreraient pour échanger des idées et collaborer. Ce serait aussi une vitrine pour le tourisme culturel, attirant des visiteurs étrangers curieux de découvrir notre patrimoine historique et artistique, allant des danses traditionnelles aux arts plastiques, en passant par la musique et le cinéma. Imaginez un centre où les jeunes Béninois pourraient apprendre l’histoire des Amazones du Dahomey, les légendes des rois Béhanzin et Ghézo, ou encore découvrir les trésors du patrimoine vaudou qui suscitent tant d’intérêt dans le monde.

Sur le plan éducatif, ce centre pourrait également jouer un rôle clé. Il pourrait offrir des programmes dédiés aux jeunes, des résidences pour artistes et chercheurs, et devenir un espace de formation pour les générations futures. À travers des conférences, des ateliers et des performances, nous pourrions transmettre notre histoire et notre culture de manière vivante et accessible, bien au-delà des simples manuels scolaires.

Pour le président Talon, concrétiser ce projet serait une manière de léguer un héritage culturel durable. Le Bénin a une culture riche et diversifiée, et il est temps que cette richesse soit structurée et mise en valeur à travers une institution nationale forte. Un centre culturel dédié serait un symbole de notre fierté nationale, un lieu où notre histoire serait racontée par nous-mêmes, à travers nos propres récits, sans intermédiaires. Ce serait aussi un pont entre le Bénin et le monde, un espace où la diaspora, à travers son expertise et ses ressources, pourrait contribuer activement au développement du pays.

Ce centre culturel serait bien plus qu’un simple bâtiment ; il serait un outil de renforcement de notre identité et de notre présence internationale. Nous, membres de la diaspora, sommes prêts à apporter notre contribution à cette belle aventure. C’est une opportunité unique pour le président Talon d’associer les Béninois de l’étranger à un projet national de grande envergure. Ensemble, nous pourrons donner au Bénin l’outil dont il a besoin pour briller sur la scène culturelle mondiale.

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