Santé : la varicocèle, un rongeur silencieux

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Plusieurs sont ces hommes, privés de la grâce de la paternité, et baignant dans l’ignorance totale de ce que la varicocèle en est le coupable principal.

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Fréquente chez les hommes, la varicocèle est une pathologie dont l’incidence est plus importante dans le rang des hommes infidèles. Cette maladie est liée essentiellement à un dysfonctionnement testiculaire aux conséquences fatales.

La varicocèle est une dilatation des veines du cordon spermatique qui drainent les testicules. 5% des sujets souffrant de varicocèle sont sans problème reproductif ; 35% souffrent de stérilité primaire ; 81% font face à une stérilité secondaire.
Ces statistiques, aussi alarmantes que surprenantes, lèvent un coin de voile sur un mal féroce, longtemps passé inaperçu.

Causes

Une varicocèle dans un testicule indique un mauvais drainage veineux. Dans la grande majorité des cas, cela est dû à un problème de valves, qui ont pour fonction d’assurer la circulation du sang dans un seul sens. En cas d’absence ou de dysfonctionnement de ces valves, le sang ne parvient plus à remonter et stagne.

Conséquences et approche de solution

Plusieurs sont ces hommes, privés de la grâce de la paternité, et baignant dans l’ignorance totale de ce que la varicocèle en est le coupable principal. Interrogé à propos, le chirurgien Rafiou Toré fait savoir : « La varicocèle est la première cause d’infertilité masculine ; elle peut rendre un homme infertile, voire stérile ». D’après son développement, la varicocèle entraine une diminution du volume testiculaire suivie d’une altération profonde de la qualité du sperme, donnant lieu à une oligospermie ou une azoospermie. Le développement des testicules se trouve logiquement menacé, et l’on assiste parfois à une atrophie de ceux-ci, accompagné chez certains, de vives douleurs associées à une sensation de pesanteur. Toutefois, il est à noter qu’elle n’a aucune répercussion sur la fonction érectile et la sexualité. Un état de chose qui, bien que bénéfique, constitue néanmoins une épée de Damoclès guettant le sujet en proie à la varicocèle. Fort heureusement, face à cette pathologie plus ou moins silencieuse, la médecine conventionnelle ne manque pas d’alternative pour son éradication. La chirurgie reste à ce jour, le recours ultime pour une éventuelle réparation des dommages liées à la varicocèle. Et parlant de chirurgies, il en existe de plusieurs types qui peuvent s’appliquer sur le patient : « il y a les méthodes invasives dont la chirurgie ouverte, qui consiste en la ligature des veines spermatiques, et les méthodes non invasives dont l’embolisation qui consiste à scléroser les veines spermatiques dilatées sous contrôle radiologiques » indique le Docteur Rafiou. Cependant, cette méthode, dépourvue de risque majeur, a peu d’impact sur la fertilité même si son effet sur la douleur est effectif, d’après les dires du Docteur. C’est donc à juste titre que le chirurgien du CHUD-Borgou exhorte tous les hommes à consulter le plus tôt possible, un urologue en cas de douleur testiculaire, car, « Plus le diagnostic est précoce, plus le suivi est facile et évite ainsi l’installation des complications spermiologiques, source d’infertilité » va t’il déduire.

F . K

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