RDC : le ministre de la justice Constant Mutamba démissionne après des accusations de détournement de fonds

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Dans un contexte de lutte intensifiée contre la corruption, la République démocratique du Congo (RDC) vient d’enregistrer une démission de poids. Constant Mutamba, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a présenté sa démission au président Félix Tshisekedi, après avoir été mis en cause dans une affaire de détournement présumé de fonds publics.

La décision du ministre intervient quelques jours seulement après que l’Assemblée nationale a levé son immunité parlementaire, autorisant ainsi des poursuites judiciaires. Il est reproché à Constant Mutamba le détournement d’une somme estimée à 19 millions de dollars, censée financer la construction d’une prison moderne à Kisangani, dans la province de la Tshopo.

Selon les premières investigations, les fonds auraient été transférés à une entreprise fictive, sans appel d’offres ni justificatifs probants. Cette situation a conduit le procureur général Firmin Mvonde à interdire au ministre de quitter Kinshasa depuis le 16 juin 2025.

🎙 Une posture de défiance… puis de retrait

Constant Mutamba, âgé de 37 ans et figure montante de la scène politique congolaise, a d’abord dénoncé ce qu’il a appelé une “conspiration politique” contre sa personne. Mais face à l’ampleur du scandale et aux appels à la transparence, il a finalement cédé à la pression.

« J’ai décidé de me retirer du gouvernement pour permettre à la justice de faire librement son travail, et surtout pour préserver l’image de l’État », a-t-il déclaré à la presse.

La présidence de la République a confirmé avoir accepté sa démission “dans l’attente de la formalisation auprès de la cheffe du gouvernement”.

⚖️ Une procédure conforme à la loi

En RDC, la législation impose qu’un membre du gouvernement mis en accusation formelle quitte ses fonctions dans un délai de 48 heures. La démission de Mutamba s’inscrit donc dans le cadre du respect des règles en vigueur, même si ses partisans continuent de dénoncer une instrumentalisation de la justice.

🧭 Et maintenant ?

Sa démission ouvre la voie à une éventuelle arrestation et à un procès retentissant. Cette affaire pourrait aussi rebattre les cartes au sein du gouvernement Suminwa, à un moment où le pays prépare des réformes majeures dans les secteurs de la justice et de la gouvernance.

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