Corruption dans le dossier du parti “Le Libéral” : deux cadres du ministère de l’intérieur interpellés par la police et suspendus sur décision du ministre

0 631

Sale temps pour Richard Boni Orou et son parti

Le processus de légalisation du parti politique « Le Libéral » a été émaillé d’un scandale de corruption impliquant deux cadres du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Ces derniers ont été interpellés et suspendus sur instruction directe du ministre, qui a également saisi la Brigade économique et financière pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Dans une déclaration officielle, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a révélé que deux agents de son département ministériel sont au cœur d’une affaire de corruption liée à la délivrance du récépissé provisoire de constitution du parti politique « Le Libéral » (LIb). Les faits ont été portés à sa connaissance au moment où les responsables dudit parti venaient de déposer, le 7 mai 2025, les exemplaires du Journal officiel pour finaliser leur enregistrement administratif.

Selon les premières informations, un cadre de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait approché le principal responsable du parti en formation, lui proposant d’accélérer la procédure moyennant une compensation financière. Ce dernier aurait accepté la proposition. Le même agent aurait ensuite contacté un second cadre, en service à la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales, pour l’associer à la manœuvre, contre promesse de rétribution.

D’importantes sommes d’argent auraient été versées dans ce cadre, compromettant ainsi l’intégrité du processus de délivrance du récépissé.

Face à la gravité des faits, le ministre a réagi avec fermeté. Il a ordonné l’interpellation immédiate des deux cadres mis en cause ainsi que du présumé corrupteur par la Police républicaine. Il a également mobilisé la Brigade économique et financière afin d’ouvrir une enquête approfondie sur cette affaire.

Par ailleurs, les deux agents impliqués ont été suspendus de leurs fonctions administratives dans l’attente des suites judiciaires.

Cette affaire jette une ombre sur le processus de reconnaissance des partis politiques au Bénin, et pose une nouvelle fois la question de l’intégrité au sein de l’administration publique, en particulier dans les structures chargées de la régulation de la vie politique. Et pour Richard Boni Orou, principal responsable du parti “Le Libéral”, le moment est particulièrement difficile. L’acteur politique fait face à un sale temps, pris dans une tourmente politico-administrative qui pourrait nuire à la crédibilité de son projet dès ses débuts.

L’opinion attend désormais les conclusions de l’enquête judiciaire et les sanctions qui pourraient s’ensuivre.

Benin-news.com, l’information autrement.

Leave A Reply

Your email address will not be published.

× Contactez-Nous