Crise au sein du Conseil national des supporters du Bénin : Vincent GBÊHA, l’icône des mascottes spoliée de son association ?

Le monde des supporters béninois est secoué par des querelles internes. Cette fois-ci, il s’agit de Vincent GBÊHA, l’une des premières mascottes du Bénin, qui se retrouve aujourd’hui au cœur d’un bras de fer pour la reconnaissance de son association. Cette affaire fait écho aux tensions qui minent actuellement le Conseil National des Supporters du Bénin (CNS-B), notamment l’Assemblée Générale avortée du samedi 08 février dernier. Une AG qui aurait été sabotée par certains acteurs du mouvement.

Vincent GBÊHA est une figure incontournable du Conseil national des supporters du Bénin. Il a porté les couleurs du pays à de nombreuses compétitions internationales, notamment en Tunisie 2004, à la Coupe du Monde Junior aux Pays-Bas, lors des CAN 2008 au Ghana et 2010 en Angola, ainsi qu’en Égypte en 2019. Cependant, sa trajectoire a été brutalement interrompue par de graves soucis de santé qui l’ont éloigné de la scène pendant quatre ans.

Une association confisquée en son absence ?

Durant cette période difficile, l’Association des Mascottes du Bénin, dont il était le fondateur, aurait été accaparée par des individus sans scrupules. Ces derniers après avoir perdu leur poste dans une autre association suite à une démission, se seraient emparé de celle de Vincent GBÊHA sans consultation préalable.

Mais contre toute attente, une fois rétabli, Vincent GBÊHA est revenu sur la scène et aurait décidé de régulariser la situation. Il aurait organisé une Assemblée Générale constitutive afin de se conformer aux exigences des autorités compétentes. Bien qu’il ait maintenu l’ancienne dénomination de son association, celle-ci est devenue l’Association des Supporters Mascottes du Bénin. Il se serait alors déclaré auprès du ministère de l’Intérieur et aurait obtenu un récépissé officiel.

Un retour qui dérange certains ?

Le retour de Vincent GBÊHA n’a pas été bien accueilli par certains acteurs du mouvement des supporters. Des figures arrivées bien après lui dans ce milieu se revendiquent aujourd’hui propriétaires de son association. Son retour semble avoir contrarié ceux qui, en son absence, auraient tenté de s’approprier définitivement son œuvre.

Une injustice qui a poussé le président du CNS-B à agir

Ces comportements, jugés malsains par certains, constituent l’un des éléments qui ont motivé le président du CNS-B à revoir le fonctionnement du mouvement afin d’y mettre un terme. Son engagement pour restaurer l’ordre et lutter contre ces injustices lui vaudrait aujourd’hui de nombreuses attaques. C’est dans ce contexte que l’Assemblée Générale du samedi 08 février dernier aurait été sabotée par des responsables du bureau du Cns-B qui auraient incité certains membres à boycotter l’événement afin de faire échouer la tenue des travaux.

Cette tentative d’empêcher la restructuration du mouvement traduit la volonté de certains acteurs de maintenir un statu quo favorable à des intérêts particuliers. Certains chercheraient aujourd’hui à écourter le mandat du président du CNS-B, en exploitant des irrégularités financières passées qu’il ne cautionnerait plus.

Un nouveau symptôme des luttes de pouvoir au sein des supporters béninois

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de tensions et de manœuvres douteuses au sein du Conseil national des supporters béninois. Elle rappelle la crise actuelle du CNS-B, où des querelles internes et des luttes pour le contrôle des instances ternissent l’image du mouvement.

L’incident du 08 février dernier en serait l’illustration parfaite. Il souligne la difficulté pour certains acteurs du CNS-B d’accepter un changement de gouvernance plus rigoureux et transparent.

Alors que les instances sportives béninoises tentent d’assainir l’environnement du football national, ces querelles internes rappellent l’urgence d’une régulation plus stricte des associations de supporters afin de garantir leur bon fonctionnement et d’éviter des prises de contrôle opportunistes.