Plaidoyer auprès du ministère des Affaires sociales et de la Microfinance : l’Alliance Droit et Santé milite pour une prise en charge holistique des survivant.e.s de VBG

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Le mardi 4 février 2025, l’ONG Alliance Droit et Santé, composée des organisations CeRADIS, le Bacar et Scoutisme Bénin, a conduit une séance de plaidoyer auprès du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance. L’objectif de cette démarche était d’obtenir l’appui des autorités pour porter à l’Union Africaine, les 15 et 16 février prochains, un plaidoyer en faveur d’une meilleure prise en charge holistique des survivantes des Violences Basées sur le Genre (VBG).

Reçus par Madame Gambari Imorou Adegouté Sakinatou, Directrice Générale Adjointe des Affaires Sociales, accompagnée de plusieurs cadres du ministère, les représentants de l’ONG ont exposé les résultats de leurs travaux préparatoires et exprimé leur souhait de voir le gouvernement béninois soutenir activement leur plaidoyer au sommet de l’UA. Pour ce faire, une table ronde est prévue le 13 février 2025 afin de renforcer la sensibilisation et mobiliser les décideurs autour de cette question cruciale. L’Alliance Droit et Santé (ADS) a sollicité la présence et l’accompagnement de la ministre Véronique Tognifodé à cet événement.

Lors des échanges, les membres de l’Alliance ont mis en avant la nécessité d’accélérer la mise en place des Centres Intégrés de Prise en Charge des Victimes de VBG (Cipec). Cette initiative découle du décret du 13 août 2022, qui prévoit leur érection dans les douze départements du pays. Cependant, à ce jour, seuls quatre sont opérationnels. L’ADS estime que cette question devrait être intégrée aux discussions du sommet de l’UA pour garantir une meilleure protection des survivant. e.s et une amélioration de leur prise en charge.

Reconnaissance des efforts du gouvernement et perspectives

En réponse, Madame Gambari Imorou Adegouté Sakinatou a insisté sur la nécessité de reconnaître les avancées déjà réalisées par l’État béninois dans la lutte contre les VBG. Elle a souligné que la mise en place des Cipec n’est qu’un volet parmi d’autres du dispositif gouvernemental, citant en exemple la création de l’Institut National de la Femme, la mise en place d’un Cipec virtuel et les nombreuses actions de terrain menées au niveau des communes.

Elle a également encouragé l’Alliance à collaborer avec le Système Intégré des Données Relatives à la Famille, la Femme et l’Enfant (SIDOFFEE) afin d’alimenter cette plateforme de référence avec des données actualisées. Cet outil permet de suivre de manière précise l’évolution des cas de VBG et d’adapter les interventions en conséquence.

À l’issue de la séance, l’ONG Alliance Droit et Santé a offert un tableau illustratif des VBG en signe de reconnaissance pour les efforts du ministère. Madame Gambari Imorou Adegouté Sakinatou a exprimé sa gratitude et promis de transmettre les préoccupations soulevées à la ministre Véronique Tognifodé. La table ronde prévue le 13 février prochain constituera une étape clé pour affiner le plaidoyer et mobiliser davantage les décideurs avant le sommet de l’UA.

À noter que l’Alliance Droit et Santé est un réseau de 22 associations qui a pour objectif d’améliorer le statut et la santé des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest. Elle est représentée dans sept pays : Bénin, Burkina Faso, France, Mali, Niger, Sénégal et Côte d’Ivoire.

Abbas TITILOLA

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