Tentative de coup d’État au Bénin : de nouveaux témoignages accablants à la CRIET

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Benin-news.com– Les débats sur le fond ont repris ce mardi 28 janvier 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), dans le cadre de l’affaire de la « tentative de coup d’État ». Parmi les déclarations marquantes, celles du commandant en chef de la Garde républicaine Martial Tévoèdjrè et d’un vendeur de véhicules ont apporté des éclairages supplémentaires sur l’affaire.

Le rôle clé du commandant de la Garde républicaine

Le commandant en chef de la Garde républicaine a révélé à la barre les détails du plan conçu pour renverser le pouvoir. Selon ses déclarations, l’ancien ministre Oswald Homéky lui aurait proposé un scénario similaire au coup d’État ayant renversé Mohamed Bazoum au Niger. Le plan consistait à investir le bureau du chef de l’État le 27 septembre 2024, accompagné de quelques éléments de la garde, pour le contraindre à abdiquer sous la menace d’une arme.

Homéky, qui semblait confiant, aurait assuré que la relation étroite entre le président et sa famille rendrait l’intimidation efficace. Interrogé sur son rôle, le commandant a expliqué qu’il n’avait pas explicitement refusé de participer au complot, craignant des représailles tant de la part des conspirateurs que du chef de l’État. Cependant, il a insisté sur le fait qu’il n’avait aucune intention de contribuer à cette tentative de déstabilisation. « Si la République doit tomber un jour, ce ne sera pas par moi », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il n’était ni un traître ni un héros.

L’officier supérieur a également déclaré que, même si le coup d’État avait réussi, il n’aurait jamais cédé le pouvoir après la période de transition initialement prévue par les instigateurs.

Le témoignage du vendeur de véhicules

Thomas Assogba, un vendeur de véhicules, a également été entendu par la Cour. Il a confirmé avoir vendu un véhicule de marque Prado à Oswald Homéky le 21 septembre 2024. Selon lui, un paiement de 12 millions de FCFA devait être effectué par chèque le 23 septembre 2024, mais Homéky n’a pas honoré cet engagement.

M. Assogba a précisé qu’il détenait encore la carte grise du véhicule, puisque la mutation n’avait pas été effectuée faute de règlement. Il a également indiqué que l’ancien ministre ne lui avait jamais mentionné un éventuel projet de modification de la plaque d’immatriculation. « Mon client, qui a l’habitude de m’acheter des véhicules, ne m’a pas parlé de changement de plaque ni de quoi que ce soit lié à un usage particulier », a-t-il déclaré devant la CRIET selon les propos rapportés par Le Matinal.

La suite du procès

Ces témoignages s’ajoutent aux nombreuses révélations faites dans cette affaire, où des soupçons de conspiration politique et de financement suspect continuent de captiver l’attention publique. Le procès se poursuit et promet encore d’autres rebondissements. [Rejoignez notre page Facebook https://www.facebook.com/profile.php?id=61567654973486 ou notre chaîne WhatsApp https://whatsapp.com/channel/0029VaDoNrNBKfi6YZ0eKy0w pour plus d’informations]

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