Centrafrique : des manifestants appellent Faustin-Archange Touadéra à se représenter pour un troisième mandat
Plusieurs centaines de personnes ont défilé ce samedi matin dans les rues de Bangui, à l’initiative de la « Coalition Touadéra 2025 », un groupe proche du pouvoir, pour inciter le président centrafricain à briguer un troisième mandat lors de l’élection présidentielle de décembre 2025.
Accompagnée par la police, la marche a commencé au monument des Nations unies, traversé le rond-point de Marabena, et s’est terminée à la place des Martyrs. Si les slogans des manifestants divergeaient, leur détermination était commune. Jean Carlo Bonaventure, l’un des participants, a exprimé son soutien au président : « Le chef de l’État a beaucoup fait pour le pays, notamment en matière de stabilité et de paix. Aujourd’hui, nous entamons un processus de développement, et c’est pourquoi nous lui demandons d’en faire davantage. »
Emmanuel, un autre manifestant, justifie sa présence par les changements observés sous la présidence de Faustin-Archange Touadéra : « Depuis son arrivée, on a vu un réel changement. C’est pourquoi la jeunesse demande au président de se représenter. »
Les manifestants, venus de divers arrondissements de la capitale, ont chanté des hymnes en faveur du régime. Norbert Pounaba, membre fondateur de la Coalition Touadéra 2025, a souligné : « Sur le plan sécuritaire et économique, de 2016 à aujourd’hui, les différences sont évidentes. Nous pensons qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne. »
Au pouvoir depuis 2016, Faustin-Archange Touadéra est proche la fin de son second mandat. Cependant, la nouvelle constitution du 30 août 2023 lui permet de se présenter à un troisième mandat. Pour l’instant, le président n’a pas encore réagi à ces appels.
Parallèlement, début 2025, l’opposition centrafricaine, unie au sein du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), a demandé un dialogue politique avant les élections. Une proposition rejetée par la présidence, qui considère que les conditions de participation aux élections sont déjà définies par la nouvelle constitution.