Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a réaffirmé ce dimanche 1er décembre 2024 la volonté de Patrice Talon d’accompagner l’opposition dans l’audit du fichier électoral. Lors de l’émission “Focus” sur la télévision nationale, il a réitéré les engagements du gouvernement tout en appelant au respect des procédures et des experts qualifiés.
Le gouvernement reste fidèle à sa position d’accompagner l’opposition dans l’audit du fichier électoral, un processus qu’il considère comme essentiel pour garantir la transparence des prochaines élections. Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, l’a réaffirmé ce dimanche lors de l’émission “Focus” sur la télévision nationale. Il a rappelé que cette volonté avait été clairement exprimée par le président Patrice Talon lors d’une rencontre avec une délégation d’un parti d’opposition en novembre 2023.
« Ce que le chef de l’État a dit n’est pas qu’une profession de foi », a précisé Houngbédji. Il a rappelé qu’il y a un an, le président Talon avait donné son accord pour que l’opposition mène l’audit du fichier électoral, à condition que les experts choisis soient véritablement qualifiés et aient des antécédents solides. « Pour que cela soit bien entendu, c’est vous qui menez votre audit et donc on ne va pas faire grief au gouvernement d’avoir pipé les dés », a ajouté le porte-parole, insistant sur la transparence du processus.
Le porte-parole a également révélé que, bien que l’opposition ait tardé à fournir une proposition concrète pour ce processus, une fois celle-ci reçue, le chef de l’État a réaffirmé son engagement. « Le président a déjà donné son accord, et il a instruit le Garde des sceaux pour rencontrer le Cadre de concertation et leur signifier formellement cet accord », a-t-il déclaré. Le gouvernement reste donc prêt à soutenir l’opposition dans ce processus, en s’assurant que tout soit mis en place pour garantir la crédibilité du fichier électoral.
En ce qui concerne les critiques de certains partis de la mouvance qui ne souhaitent pas s’associer à l’audit, Houngbédji a rappelé que le gouvernement ne conditionne pas son soutien à la participation de ces partis. « Ce n’est pas parce qu’un parti qui soutient le pouvoir dit qu’il ne se sent pas concerné par ce sujet que le gouvernement va tirer prétexte de cela pour ne pas accompagner ceux qui ont demandé à le faire”, a-t-il précisé.
Le porte-parole a également abordé la question du financement de l’audit, soulignant que le gouvernement est prêt à fournir les fonds nécessaires à la condition que les experts proposés soient des professionnels reconnus. « Le gouvernement est pour l’audit. S’ils veulent l’argent pour, le gouvernement mettra l’argent à leur disposition à la seule condition de savoir que les personnes proposées comme experts sont de véritables experts », a insisté Houngbédji.
Enfin, concernant la division au sein des partis de l’opposition sur la manière de mener l’audit, Houngbédji a affirmé que le gouvernement reste ouvert à l’idée que les discussions continuent au sein du Cadre de concertation. Il a conclu en réaffirmant la disponibilité du gouvernement pour mener ce processus dans un cadre de totale transparence, précisant : « Quand les gens auront perdu, ils auront perdu à la régulière et nous souhaiterions qu’ils en prennent acte.»