Togo : les autorités interdisent une messe en honneur d’un jeune mort pendant les manifestations de juin

La messe de requiem en mémoire de KOUTOGLO Koami Jacques, décédé le 27 juin 2025 à Lomé dans un climat de contestation, n’a pas reçu l’autorisation des autorités locales. Dans une correspondance en date du 4 août, le préfet du Golfe, Kossivi Agbodan, a demandé au maire de la commune du Golfe 1 de ne pas autoriser la tenue de cette célébration religieuse prévue pour marquer les 40 jours après le décès.

La famille du défunt avait formulé une demande officielle afin de lui rendre hommage. Mais selon le préfet, les causes exactes de la mort du jeune homme restent à déterminer. Il souligne que l’enquête judiciaire est encore en cours, et qu’il n’est pas possible, à ce stade, de faire un lien clair entre ce décès et les manifestations de fin juin.
Par mesure de prudence, il a donc été décidé de suspendre toute activité publique liée à cette affaire, même de nature religieuse. L’objectif affiché par les autorités est d’éviter toute interprétation hâtive ou récupération, tant que les résultats de l’enquête ne sont pas connus.
Cette décision controversèe a suscité des réactions mitigées, certains la
percevant comme un moyen de museler la douleur familiale. Alors qu’elle est en deuil, la famille est également privée du droit d’honorer publiquement la mémoire de leur enfant.
Pour rappel, le décès de KOUTOGLO est survenu dans un contexte de forte tension à Lomé, où des manifestations ont éclaté entre le 26 et le 28 juin, entraînant plusieurs affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Les conclusions de l’enquête sont toujours attendues pour éclairer les circonstances de cette tragédie.
benin-news.com, l’information autrement.
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