Côte d’Ivoire : George Weah dénonce un “coup d’État institutionnel” après la candidature de Ouattara pour un 4e mandat

L’ancien président du Liberia, George Weah, rompt avec sa traditionnelle réserve pour s’exprimer avec fermeté sur la situation politique en Côte d’Ivoire. Dans une déclaration rendue publique ce lundi, il critique vigoureusement la reconduction du président Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, qualifiant cette décision de « coup d’État anticonstitutionnel ».

Selon George Weah, cette nouvelle investiture viole de manière flagrante les principes fondamentaux de la démocratie et met en péril la stabilité des institutions ouest-africaines. Il déplore également l’inaction de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), accusée de fermer les yeux sur ce qu’il décrit comme une dérive grave.
« Tant que la CEDEAO tolérera les coups d’État institutionnels qui permettent les présidences à vie, il y aura des coups d’État militaires », a-t-il averti, avant d’ajouter : « On ne peut pas condamner les putschs militaires tout en restant silencieux face aux manipulations constitutionnelles. La CEDEAO devrait se recentrer sur les aspirations de nos peuples. »
Cette sortie médiatique marque un tournant dans la posture de l’ex-chef d’État libérien, habituellement discret sur les affaires internes des pays voisins. Elle survient dans un contexte régional particulièrement tendu, où les révisions constitutionnelles à répétition pour prolonger les mandats présidentiels suscitent méfiance, frustration populaire et alertes diplomatiques.
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