
(Les précisions de la Police républicaine)

Le mercredi 23 juillet 2025, aux environs de 00 heure, le Commissariat de Police de l’arrondissement de Godomey a été informé de l’effondrement d’un immeuble R+3 en construction à Togbin Fandji. Une équipe de fonctionnaires de Police s’est aussitôt transportée sur les lieux, après avoir alerté les services de secours et avisé le Procureur de la République.
Une fois sur place, les fonctionnaires de Police ont constaté l’effondrement total de l’immeuble. La foule constituée de riverains et autres curieux a renseigné qu’un jeune homme, sans doute apprenti maçon, serait coincé sous les décombres. Les efforts déployés tout au long de la nuit pour mobiliser une machine de déblaiement ont été vains. Cette situation calme au départ, a rapidement dégénéré et la foule en colère a commencé par menacer la famille du propriétaire du bâtiment. La police est intervenue pour calmer la foule et exfiltrer la femme et les trois enfants du propriétaire, tout en sécurisant les lieux jusqu’au matin.
Aux environs de 09 heures, sur requête de la Police, une entreprise de BTP a mis une machine à disposition pour le déblaiement des décombres. Après plusieurs heures d’efforts, l’apprenti maçon a été retrouvé dans un état critique. Il a été immédiatement transporté au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) pour une prise en charge médicale urgente. Malheureusement, le jeudi 24 juillet 2025, aux environs de 08 heures, il a succombé à ses blessures.
Le propriétaire du bâtiment, introuvable dans un premier temps, a fini par répondre à l’invitation de la Police dans le cadre de l’enquête ouverte. A cet effet, il a déclaré avoir entamé depuis quatre années, la construction de l’immeuble sans études architecturales et techniques, ni études de sol préalables. Il n’a donc pas fait les formalités nécessaires pour obtenir un permis de construire. En dépit de cette violation flagrante des dispositions du décret N°2023-617 du 6 décembre 2023 portant réglementation du permis de construire et du permis de démolir en République du Bénin, le propriétaire a voulu se défausser sur son voisin également en travaux de construction.
L’audition du maître maçon n’a guère éclairé sur le respect des formalités en matière de construction d’habitat. Le ministère du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable, a porté plainte contre le propriétaire de l’immeuble effondré. Il est présentement dans les mains de la justice pour faire face à ses responsabilités.
La Police saisit la présente occasion pour rappeler à l’opinion nationale que les constructions dans les différentes zones de Togbin, comme dans toutes les zones urbaines de notre pays sont subordonnées aux formalités d’obtention de permis de construire conformément aux dispositions de la loi sur l’urbanisme et du décret sur le permis de construire.
C’est d’ailleurs en application des dispositions légales et réglementaires qu’une brigade mobile, composée du ministère du cadre de vie et des transports, de la Police républicaine, et des communes concernées, a été mise sur pied pour vérifier l’effectivité et la conformité des permis de construire dans le Grand Nokoué. Cette brigade a suspendu cent cinquante-sept (157) constructions anarchiques dans cette zone courant mars 2025. Malgré ces dispositions qui visent aussi à protéger les populations, le propriétaire de ce chantier a continué les travaux mettant ainsi en danger la vie des citoyens.
L’enquête se poursuit et la Police invite les populations à se conformer au respect de la loi.
Cell com DGPR