Cotonou : un tailleur poursuit son client pour une affaire de pagnes non cousus

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Ce mardi 15 juillet 2025, le Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou a été le théâtre d’un différend peu banal entre un tailleur-couturier et l’un de ses clients. En toile de fond : des tenues non cousues et des pagnes que chacun dit lui appartenir.

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D’après les éléments exposés à la barre, le client avait remis plusieurs pagnes au tailleur pour la confection de tenues. Mais comme cela arrive trop souvent dans certains ateliers, les délais ont été allègrement dépassés. Excédé par l’attente, le client décide de se rendre lui-même à l’atelier pour récupérer ses tissus.

Sur place, le tailleur est absent. C’est en présence de l’apprenti que le client affirme avoir repris uniquement ses propres pagnes. Mais quelques jours plus tard, retournement de situation : le tailleur porte plainte. Il accuse son client d’avoir emporté, en plus de ses pagnes, d’autres tissus appartenant à l’atelier. Il évalue le préjudice à 261.000 francs CFA.

Devant le juge, le client conteste formellement les accusations. Il soutient qu’il n’a récupéré que ce qui lui revenait. Pour tirer l’affaire au clair, le ministère public a demandé la comparution de l’apprenti, témoin clé de la scène. Mais contre toute attente, le tailleur s’est montré incapable de le faire comparaître à l’audience.

Face à cette absence de preuve concrète, et en l’absence du témoin oculaire, le parquet a requis la relaxe du client, estimant que les faits ne sont pas suffisamment établis.

Le verdict est attendu pour le 29 juillet prochain. En attendant, cette affaire rappelle qu’aller récupérer ses biens sans la présence de l’artisan concerné peut parfois finir devant un juge. Le tailleur, bien qu’en tort sur les délais, estime que son client n’aurait dû reprendre ses pagnes qu’en sa présence. Pourtant, chacun sait à quel point certains couturiers peuvent faire tourner leurs clients en bourrique quand il s’agit de respecter les délais ou simplement de livrer. Ce type de malentendu est malheureusement fréquent dans les relations parfois tendues entre tailleurs et clients.

Abbas T.

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16 juillet 2025 par Abbas TITILOLA

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