Bénin : des Tiktokeurs arrêtés pour promotion illégale de médicaments abortifs

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Au Bénin, plusieurs individus ont été interpellés pour avoir fait la publicité et la vente illicites de médicaments d’interruption volontaire de grossesse (IVG) sur la plateforme TikTok. L’opération a été menée par le Centre national d’investigations numériques (CNIN), qui a annoncé l’arrestation des mis en cause ce lundi 14 juillet 2025.

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C’est via un compte TikTok au nom évocateur de “Avortement 2290” que les présumés auteurs proposaient, sans autorisation ni compétence médicale, des produits destinés à provoquer l’avortement. Une activité illégale qui a rapidement attiré l’attention des autorités chargées de la cybersécurité et de la protection du consommateur.

Selon les précisions du CNIN, ces personnes n’avaient aucune qualification médicale ou pharmaceutique. Elles vendaient pourtant, de manière décomplexée, des médicaments abortifs sur les réseaux sociaux. Les enquêteurs ont procédé à leur arrestation, suivie de perquisitions ayant permis la saisie de produits pharmaceutiques non homologués à leurs domiciles.

À l’issue des interrogatoires, les suspects ont été présentés à la justice pour répondre de leurs actes. Le CNIN rappelle que ces pratiques enfreignent gravement les lois en vigueur au Bénin, notamment l’article 37 du décret n°2024-1297 du 06 novembre 2024, qui interdit toute promotion de médicament auprès du grand public.

Par ailleurs, la loi n°2007-21 du 16 octobre 2007 sur la protection du consommateur prévoit des peines allant jusqu’à 5 ans de prison et une amende pouvant atteindre 100 millions de francs CFA contre les vendeurs illégaux de médicaments.

Le CNIN insiste : ces règles s’appliquent aussi dans l’univers numérique. Il invite les citoyens à signaler toute activité suspecte via ses canaux officiels et appelle à la responsabilité collective pour protéger la santé publique.

Rappelons que l’IVG est encadrée par la loi béninoise depuis la révision du Code de la santé en octobre 2021. Si elle est autorisée sous certaines conditions médicales et légales, la vente ou l’administration de produits abortifs hors des structures de santé agréées demeure formellement interdite.

benin-news.com, l’information autrement.

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