Côte d’Ivoire : plus de 4 400 grossesses en milieu scolaire en 2025, un fléau qui inquiète

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Les tontines sexuelles, entre autres, pointées du doigt

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La Côte d’Ivoire fait face à une montée préoccupante des grossesses en milieu scolaire. Selon le dernier bilan rendu public par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), 4 481 cas ont été enregistrés entre septembre 2024 et juin 2025, soit une hausse de 8,31 % par rapport à l’année précédente (4 137 cas). Une alerte qui mobilise les acteurs éducatifs, les familles et la société civile.

Les statistiques dévoilées placent en tête des zones les plus touchées les régions du Nawa (424 cas) et du Tonkpi (408 cas). D’autres régions comme la Marahoué (267), le Hambol (258) ou encore le Tchologo (230) affichent également des chiffres élevés. Même le district d’Abidjan n’est pas épargné avec 197 cas.

Parmi les faits marquants, deux élèves, l’une en classe de 3e et l’autre en terminale, ont accouché respectivement en pleine composition à Bouna et Aboisso. Des scènes tragiques qui illustrent l’ampleur du phénomène.

🎙 Des causes multiples pointées du doigt

Le vice-président du CNDH, Marie-Pierre Kodjo, tente d’expliquer cette progression :

« Ce boom peut s’expliquer par les pesanteurs sociales, les mariages précoces, la précarité, les viols. Et puis, il y a les tontines sexuelles : ces regroupements d’élèves vivant ensemble dans des studios, influencés par les réseaux sociaux, qui, au lieu d’étudier, font tout sauf ça. »

Cette analyse met en lumière l’impact des pratiques culturelles, des conditions économiques difficiles et de l’influence des technologies sur le quotidien des jeunes filles.

🛡 Des initiatives pour inverser la tendance

Depuis 2013, le gouvernement ivoirien mène la campagne « Zéro grossesse à l’école », avec des actions de sensibilisation auprès des élèves, des enseignants et des parents. Les ONG se mobilisent également. Aïcha Traoré, présidente de l’ONG Pro Kids, rappelle :

« Ces adolescentes déscolarisées à cause de la grossesse sont accompagnées pour reprendre leur cursus. Nous les impliquons aussi dans des campagnes de sensibilisation. La responsabilité doit être partagée avec les familles. »

Elle insiste sur la nécessité d’un dialogue ouvert entre parents et enfants sur les questions liées à la sexualité.

La hausse des grossesses en milieu scolaire met en péril l’avenir de milliers de jeunes filles dont les rêves sont brisés prématurément. Pour enrayer ce fléau, l’action des pouvoirs publics, des ONG et des familles doit se conjuguer autour d’un seul objectif : offrir aux adolescentes un cadre sécurisé et propice à leur réussite scolaire.

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