Rapport d’audit Fadec 2023 : Savalou rétrogradée au dernier rang, le maire Dèlidji Houindo situe les responsabilités

“Les élus et cadres techniques de la maire, au banc des accusés”.

Le rapport d’audit du Fadec (Fonds d’Appui au Développement des Communes) de l’année 2023 a suscité de vives réactions, notamment dans la commune de Savalou, qui s’est retrouvée au dernier rang des 77 communes du pays. Face à cette situation alarmante qui défraie la chronique, le maire de cette ville, Monsieur Dèlidji Houindo, s’est prononcé suite à la sortie médiatique de la présidente des Enfants Mahi du Bénin, Madame Juliette Gbaguidi concernant ce classement honteux qui déshonore sa commune. La première autorité de la ville des Soha a exposé l’intégralité de la problématique, tout en situant les responsabilités engagées.
La présidente des Enfants Mahi du Bénin, Madame Juliette Gbaguidi, a désigné les principaux responsables de la mairie de Savalou en ce qui concerne la gestion du Fonds Fadec au sein de la commune, des accusations qui ont accru l’attention portée sur la première autorité locale. Les yeux du public se sont alors braqués sur Monsieur Dèlidji Houindo, considéré comme le principal imputable de cette descente vertigineuse. Lors d’une déclaration de presse faite le lundi 23 juin 2025, plusieurs médias ont convergé vers son bureau à Savalou pour obtenir des éclaircissements sur cette situation, révélatrice des failles dans la gestion communale.
Un choc pour le maire et ses concitoyens
Sans détour, le maire Dèlidji Houindo a exprimé sa consternation face aux résultats de l’audit : “C’est un choc pour moi et pour mon équipe, et surtout pour tous les enfants de Savalou.” Bien que conscient des difficultés, il a avoué avoir été surpris par la gravité de la situation, tout en se dissociant des accusations qui planent sur lui. Sa déclaration révèle un sentiment de trahison vis-à-vis de ses cadres techniques, qu’il appelle à prendre leurs responsabilités, en affirmant que la lenteur dans la prise de décision a considérablement contribué à ce classement décevant.
Des responsabilités partagées et des leçons à tirer
Le maire ne se contente pas de pointer du doigt ses collaborateurs, mais cherche à dresser un tableau exhaustif des raisons ayant conduit à cette contre-performance. “Les deux acteurs principaux à l’origine de ce résultat sont les élus et les cadres techniques”, a-t-il affirmé. La nomination tardive des présidents de commission a eu des répercussions directes sur l’exécution des projets, démontrant ainsi que la gestion des affaires communales doit être davantage réactives.
Une gestion entravée par des causes politiques ?
Un autre point soulevé par Dèlidji Houindo est l’influence néfaste des considérations politiques sur la gestion administrative. Il a rappelé que “la non-installation des commissions pour des raisons politiques” a sérieusement compromis l’efficacité du travail mené au sein de la mairie. Interrogé sur ses attentes avant la publication du rapport d’audit, le maire a exprimé son scepticisme quant à la position de Savalou dans le classement et a souligné l’importance des réformes initiées par le président Patrice Talon pour améliorer la gestion des communes. “Les réformes étaient censées apporter des cadres techniques pour accompagner les élus”, a-t-il précisé, tout en déplorant la manière dont certaines d’entre elles ont été perçues.
En définitive, cette débâcle souligne un besoin urgent de redéfinir les stratégies de gestion et d’encadrement au sein de cette commune. La voix du maire Dèlidji Houindo, bien que marquée par l’inquiétude, semble porter en elle le gage d’un espoir renouvelé pour Savalou. Quant à la commune, elle devra désormais se relever de cette épreuve, apprendre de ses erreurs et se repositionner dans le cadre du développement de la nation béninoise.
P. P