Le Collège d’Enseignement Général 1 de Djougou est en deuil. Une élève de quatrième a choisi de faire taire sa souffrance en commettant l’irréparable, quelques heures seulement après la publication des moyennes semestrielles.
Ce lundi 2 juin 2025, alors que la routine de fin d’année scolaire battait son plein (calculs de moyennes, regards inquiets, espoirs dissimulés), une vie s’est arrêtée. La jeune fille n’avait pas atteint la moyenne, une fois de plus. C’était la troisième fois. Pour elle, ce fut celle de trop.
Derrière les bulletins chiffrés, il y avait une adolescente en détresse. Selon des sources proches de la famille, rapportées par Fraternité Fm, elle aurait laissé transparaître des signes de mal-être, des appels muets à l’aide que personne n’a su ou voulu entendre. Comme souvent, les silences criards ont été noyés dans le tumulte des responsabilités et des attentes.
Aujourd’hui, sa chaise est vide. Et dans les couloirs de l’école, une question hante les esprits : aurait-on pu éviter ce drame ?
Son geste relance un débat urgent : comment l’école et la société perçoivent-elles l’échec ? Quelle place laissons-nous à l’écoute, à l’empathie, à la fragilité ? Trop souvent, les élèves sont seuls face à la pression, seuls face à l’exigence de réussite, seuls avec leurs peurs.
Ce drame ne doit pas rester un simple fait divers. Il doit être un électrochoc. Car derrière chaque élève, il y a une histoire. Et parfois, un cri étouffé.
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