Arrêté de manière controversée en août 2024 à Lomé, au Togo, Steve Amoussou purge actuellement une peine de deux ans de prison ferme au Bénin, assortie d’une amende d’un million de FCFA. Détenu depuis près de dix mois, il lui reste, sauf mesure exceptionnelle, un an et deux mois à purger. Le compte à rebours est enclenché.
Le 12 août 2024, Steve Amoussou a été interpellé à Adjidogomé, dans la banlieue de Lomé, par des individus non identifiés. Qualifiée d’« enlèvement » par certains observateurs, cette interpellation, sans mandat apparent, a aussitôt suscité l’émoi au sein de l’opinion publique et de plusieurs organisations de défense des droits humains. Il sera ensuite transféré au Bénin, où il comparaitra le 20 août devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), qui a décerné un mandat de dépôt à son encontre.
À noter que les personnes accusées de l’avoir enlevé ont, elles aussi, été jugées et condamnées. Cette étape judiciaire, souvent passée sous silence, vient renforcer la complexité du dossier.
Des accusations sensibles, requalifiées, et une ligne de défense constante
Steve Amoussou a d’abord été poursuivi pour harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion. Ces accusations faisaient suite à des publications numériques attribuées à un individu se faisant appeler « Frère Hounvi ». Toutefois, les faits ont été requalifiés en injure avec motivation politique, sur la base des éléments retenus par la juridiction. Steve Amoussou a constamment nié être l’auteur de ces publications, et en particulier d’être cette personne se cachant sous ce pseudonyme.
Un verdict qui suscite réactions et réserves
La décision rendue ce 2 juin 2025 a confirmé une peine de deux ans de prison ferme. Cette condamnation a été accueillie avec réserve par certaines organisations de défense des droits de l’homme, qui s’interrogent sur la portée de certaines lois encadrant la liberté d’expression dans le contexte numérique. D’autres estiment que les propos visés par la justice excédaient le cadre de la critique citoyenne.
Quelle suite pour Steve Amoussou ?
Si aucune grâce présidentielle, libération anticipée ou procédure d’appel ne modifie la donne, Steve Amoussou devrait recouvrer la liberté en août 2026, soit deux ans après le début de sa détention. Pour l’instant, il lui reste un an et deux mois à purger. Le compte à rebours est donc enclenché.
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