Les locaux du 12ᵉ arrondissement de Cotonou ont accueilli, ce vendredi 30 mai 2025, une session de formation à l’intention des élus locaux. Il s’agit d’une initiative portée par l’Association des Communes de l’Atlantique et du Littoral (ACAL), en partenariat avec la mairie de Cotonou. Objectif : mieux outiller ces élus de proximité afin de renforcer l’implication citoyenne dans les actions des autorités municipales et de l’État.
Placée sous le thème « Rôle des élus dans la mobilisation des citoyens autour des actions du gouvernement et de la mairie de Cotonou », la rencontre a rassemblé une forte délégation d’élus issus des 7ᵉ au 13ᵉ arrondissements, ainsi que plusieurs responsables politico-administratifs.
En ouvrant les travaux, Samuel Akindès, chef du 12ᵉ arrondissement et secrétaire général de l’ACAL, a salué la participation active des élus, qu’il a qualifiée de preuve de leur engagement au service des citoyens. Il a souligné que cette initiative s’aligne avec la volonté de renforcer les synergies entre les institutions locales et les communautés à la base.
Des rôles mieux compris, des outils à disposition
Animée par Stanislas Hounkanrin, directeur du plaidoyer à l’Association nationale des communes du Bénin (ANCB), la formation a permis de clarifier les responsabilités des élus locaux, notamment celles des chefs de quartier et de village dans la dynamique de développement local. Le formateur a insisté sur le fait que, si les communes représentent le premier palier de la décentralisation, ce sont les élus de proximité qui en constituent le moteur actif.
Le cadre légal encadrant les fonctions des élus a été largement abordé, tout comme les instruments pratiques nécessaires à l’exercice efficace de leurs missions : communication avec les populations, mobilisation autour des documents de planification, relais d’informations officielles… Face à la montée de la désinformation, les élus ont été sensibilisés à leur rôle stratégique dans la diffusion de contenus fiables et à la nécessité de devenir des points de repère crédibles pour leurs concitoyens.
Vers une meilleure implication dans la planification communale
La session a également porté sur la question de la collecte des besoins communautaires. À cet effet, les participants ont été informés de l’importance de recenser les préoccupations de la base bien avant la session budgétaire communale, désormais fixée en octobre. Ces besoins, une fois compilés, devront être transmis aux chefs d’arrondissement, qui les défendront devant le conseil communal.
Conscients des limites liées aux ressources disponibles, les élus ont été encouragés à explorer de nouvelles sources de financement, notamment la mobilisation des partenaires locaux (associations, ONG) et le recours au financement participatif via des plateformes de crowdfunding. Ces pistes constituent des leviers complémentaires pour accompagner l’action publique et améliorer le quotidien des populations.
Un engagement réaffirmé pour un développement inclusif
En clôturant la rencontre, Rogatien Akouakou, président de l’ACAL et maire de Tori-Bossito, a salué la détermination des élus présents. Il a rappelé que ces derniers sont à la fois les relais des politiques publiques et les porte-voix des besoins citoyens. Leur rôle dans le suivi des projets publics, la remontée des attentes des populations et la promotion d’une gouvernance participative est, selon lui, plus que jamais crucial.
Les chefs d’arrondissement des 7ᵉ, 9ᵉ et 11ᵉ arrondissements, ainsi que des cadres de l’ACAL, ont également participé aux échanges. Tous ont exprimé leur volonté de s’impliquer davantage dans les chantiers de développement et d’instaurer un dialogue permanent avec les citoyens pour construire un avenir commun plus inclusif.
Abbas TITILOLA