Bénin : il falsifie un décret de Talon pour escroquer son pasteur

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À la barre, il tente de se justifier… les deux genoux à terre.

Se faire passer pour un haut fonctionnaire nommé par le président de la République pour soutirer de l’argent à un homme de Dieu. C’est le stratagème audacieux qu’un informaticien béninois a reconnu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), où il comparaît pour escroquerie et usage de faux.

L’accusé, vêtu simplement et affirmant être également gestionnaire de projets, a avoué avoir falsifié un décret présidentiel en téléchargeant un document officiel portant les signatures de Patrice Talon, Romuald Wadagni et José Tonato. Il y a ensuite inséré sa propre identité, s’attribuant un poste fictif de « chef projet Mirador ».

Avec ce faux document, il a convaincu un pasteur d’investir dans un projet présenté comme très rentable. Résultat : environ 15 millions de francs CFA remis de bonne foi par le religieux. Un autre individu aurait également été victime d’une escroquerie de 100 000 FCFA, le prévenu se présentant cette fois comme acteur central des « Vodoun Days ».

Lors des investigations, plusieurs documents suspects ont été retrouvés à son domicile, notamment des papiers portant les noms d’organisations comme African Parks et SOS Abomey-Calavi. Interrogé sur leur origine, l’homme affirme y avoir travaillé. Quant aux images d’une compagnie aérienne, il les attribue à des exercices pédagogiques préparés pour ses étudiants en informatique.

À la barre, le prévenu a exprimé ses regrets, expliquant que son acte n’était pas motivé par l’avidité, mais par la foi. Selon lui, cette mise en scène visait à attirer l’attention divine pour que le président Talon le remarque et le nomme réellement. Un « acte de foi », selon ses propres mots.

Dans un geste de repentance, il s’est agenouillé pour implorer la clémence de la Cour, un geste que la présidente d’audience a rapidement interrompu. Le pasteur, pour sa part, a refusé de se constituer partie civile, déclarant qu’il pardonnait son « fidèle » et laissait Dieu en juger. Mais le propriétaire de son logement, lui, réclame 600 000 FCFA pour six mois d’arriérés de loyer.

L’affaire est renvoyée au 24 juin 2025 pour les réquisitions du ministère public, rapporte Banouto.

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