Une affaire qui scandalise l’opinion
Au Togo, deux policiers sont activement recherchés pour meurtre et vol après un acte macabre commis à Djarkpanga, une localité située au nord-ouest du pays. Les faits remontent au mardi 13 mai 2025. En pleine journée, Adjadja Kwami Ernest et Amadou-Mande Abdoul Charif, tous deux agents de la Compagnie Républicaine d’Intervention (CRI), auraient froidement assassiné une vendeuse de boissons locales avant de lui dérober la somme de 400 000 francs CFA.
Selon les premiers témoignages recueillis auprès des riverains, les deux policiers avaient été vus la veille en compagnie de la victime alors qu’ils effectuaient une mission de patrouille à moto. Mais après leur passage chez la vendeuse, ils ne sont jamais retournés à leur poste. Leur disparition soudaine a aussitôt éveillé les soupçons, d’autant plus que le corps sans vie de la femme a été découvert peu après, abandonné dans son commerce.
Des sources proches de l’enquête rapportent que les deux agents auraient fouillé les effets personnels de la victime après l’avoir tuée, avant de prendre la fuite. En réaction, un avis de recherche a été lancé par les autorités, qui appellent toute personne disposant d’informations à coopérer.
Une trahison du serment républicain
L’affaire suscite une vive indignation dans l’opinion publique togolaise. Ces éléments de sécurité, supposés protéger les citoyens, sont aujourd’hui accusés d’avoir commis l’irréparable. Pour beaucoup, cet acte criminel pose une fois de plus la question de l’intégrité morale au sein des forces de l’ordre. « Si ceux qui sont censés nous protéger deviennent eux-mêmes des meurtriers, où allons-nous ? », s’interroge un habitant de la localité.
Jusqu’à ce jour, la gendarmerie de Djarkpanga n’a pas encore communiqué officiellement sur l’évolution de l’enquête, mais tout indique que les recherches sont actives pour retrouver les deux fugitifs.
Un précédent grave et inquiétant
Ce drame remet en cause l’efficacité des mécanismes de contrôle et de moralisation au sein des forces de sécurité togolaises. Il relance aussi le débat sur la formation et le suivi des agents, notamment ceux déployés dans les zones reculées.
En attendant l’arrestation des suspects et les suites judiciaires, l’affaire continue de secouer le pays et d’interpeller les autorités sur l’urgence de réformes profondes pour garantir la sécurité des personnes et des biens.
Les Togolais attendent désormais des réponses claires, des sanctions exemplaires et une justice ferme. Car il ne s’agit pas seulement d’un crime isolé, mais d’un véritable coup porté à la confiance que les citoyens placent en leurs institutions sécuritaires.
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