Patrimoine royal : le Bénin récupère officiellement le Kataklè, un symbole sacré du Danxomè restitué par la Finlande
Le Bénin continue de reconstruire patiemment les fondations de sa mémoire historique. Trois ans après la restitution des 26 trésors royaux par la France, une nouvelle pièce emblématique rejoint le patrimoine national. Il s’agit du Kataklè, un tabouret royal à trois pieds, chargé de symboles et d’histoire, officiellement restitué ce mardi 13 mai 2025 lors d’une cérémonie solennelle au Palais de la Marina.
Accueillie dans la salle des Ambassadeurs, la ministre finlandaise Mari-Leena Talvitie a remis l’œuvre aux autorités béninoises, marquant ainsi la fin d’un long processus diplomatique. Le Kataklè, autrefois pillé par les forces coloniales françaises et conservé en Finlande, retrouve enfin sa terre d’origine.
Bien plus qu’un simple objet ancien, le Kataklè est un symbole d’autorité et de sacralité dans la tradition royale du Danxomè. Son retour au Bénin s’inscrit dans la continuité des efforts engagés par le gouvernement pour rapatrier les biens culturels spoliés durant la période coloniale et restaurer la dignité de l’histoire nationale.
Présent à la cérémonie, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, a souligné l’importance de cet acte dans la stratégie culturelle du Bénin. « La restitution du Kataklè témoigne de notre détermination à réhabiliter notre patrimoine matériel et immatériel, et à en faire un levier de développement économique, touristique et identitaire », a-t-il déclaré.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Shegun Bakari, a salué un geste diplomatique fort de la part de la Finlande. Selon lui, cette restitution marque « le début d’une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays », fondée sur le respect mutuel, la coopération culturelle et la reconnaissance des mémoires croisées.
Avec le Kataklè, ce sont désormais 27 œuvres majeures de l’ancien royaume du Danxomè qui sont revenues au bercail. Un signal fort en faveur de la réappropriation du passé africain, et une avancée significative vers la reconstruction d’un patrimoine culturel plus juste et plus enraciné.
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