Bohicon : le roi Dako Donou Kpogbemabou raconte l’attaque de son palais et ses échanges avec les assaillants

Le roi Dako Donou Kpogbemabou a confirmé l’attaque dont il a été victime le samedi 26 avril dernier dans son palais royal à Bohicon. Dans un message audio qu’il a partagé, le roi a donné des précisions sur l’incident qui a choqué la ville et ses habitants.

Selon le récit du roi, rapporté par Les 4 vérités, l’attaque a eu lieu dans la soirée, alors qu’il se trouvait tranquillement dans sa cour. Trois individus ont fait irruption dans son palais. Parmi eux, deux étaient cagoulés. En ouvrant sa porte, le roi a immédiatement entendu des tirs, mais souligne qu’aucune balle n’a atteint sa personne. “J’ai entendu des tirs de fusil en direction de ma personne, mais je n’ai reçu aucune balle”, précise-t-il dans l’audio.

L’un des agresseurs, visiblement perturbé, aurait crié, “Oh ! Mon cœur, vous êtes méchants ici, vous tuez les gens, je vais pas rentrer”. Le roi, visiblement calme, aurait répondu : “Je ne te connais pas”. Ce dernier a ajouté que l’inconnu lui reprochait d’avoir “fait un gris-gris sous forme de collier” il y a cinq ans. Le roi, stupéfait, lui a répondu qu’il n’avait aucun souvenir de cette accusation.

Au même moment, l’un des trois agresseurs a ordonné au roi de quitter son palais, une demande à laquelle le souverain a fermement réagi : “Ici, c’est chez mes aïeux. Je ne sortirai pas d’ici”, a-t-il affirmé. Cependant, l’individu a insisté, allant jusqu’à bousculer le roi pour tenter de lui retirer son collier, un acte qu’il a vécu comme une humiliation.

Un troisième agresseur aurait alors exprimé des plaintes : “Mes oreilles sont bouchées. Je ne peux plus rentrer. Je vais passer la nuit ici”. Le roi, dans un ton calme mais ferme, lui a répondu : “Tu vas te retourner tranquillement”. Cependant, l’agresseur a insisté : “Dokounon, faut me raccompagner un peu”, semblant prendre la situation comme une scène de théâtre. Mais l’attaque n’était pas une farce.

Le roi a exprimé sa surprise face à cette attaque inattendue. “Je n’ai de problème avec personne. Si eux autres ont quelque chose contre moi, il leur revient de le dire”, a-t-il conclu, soulignant qu’il ne comprend toujours pas les motivations de ses assaillants.

Malgré la violence de l’incident, le souverain a échappé indemne à cette tentative d’agression, ce qui a renforcé la consternation dans la ville.