L’infarctus du myocarde, communément appelé « crise cardiaque », est une urgence médicale majeure qui survient lorsque le flux sanguin vers une partie du muscle cardiaque est interrompu. Sans oxygène, les cellules du cœur commencent à mourir rapidement, ce qui peut entraîner de graves complications, voire la mort, si une prise en charge rapide n’est pas initiée.
Le plus souvent, l’infarctus est dû à une athérosclérose, une maladie silencieuse caractérisée par le dépôt de plaques de cholestérol sur les parois des artères coronaires. Ces plaques peuvent se rompre, formant un caillot qui bloque la circulation du sang. D’autres facteurs aggravants sont bien connus : hypertension artérielle ; tabagisme ; diabète ; obésité ; sédentarité et stress chronique.
Reconnaître les signes d’alerte
L’infarctus ne frappe pas toujours comme un coup de tonnerre. Les signes varient selon les personnes, mais certains symptômes doivent immédiatement alerter :
Douleur thoracique intense, comme un étau, irradiant vers le bras gauche, la mâchoire ou l’épaule,
Sueurs froides, nausées, vertiges,
Sensation de malaise, d’oppression,
Essoufflement (dyspnée), même au repos.
Chez les femmes et les personnes diabétiques, les signes peuvent être plus discrets : fatigue intense, troubles digestifs, douleur atypique…
Réagir vite : chaque minute compte
La règle d’or en cas de suspicion d’infarctus : APPELER IMMÉDIATEMENT LES SECOURS (SAMU – 15).
Ensuite, le patient doit être mis au repos total, sans effort, en position semi-assise. Les gestes médicaux d’urgence comprennent :
Oxygénothérapie si saturation < 90 %,
Administration de trinitrine (vasodilatateur), aspirine (fluidifiant sanguin),
Médicaments anti-douleur,
Et surtout, une revascularisation rapide : angioplastie (pose d’un stent) ou thrombolyse (dissolution du caillot).
Le rôle essentiel des infirmiers
Au cœur de la chaîne de soins, les infirmiers jouent un rôle déterminant dans la survie et la récupération des patients :
Surveillance des constantes vitales et de l’électrocardiogramme (ECG),
Prise en charge de la douleur et de l’anxiété,
Suivi des examens comme les dosages de troponines ou la coronarographie,
Éducation du patient pour éviter les récidives : conseils sur l’alimentation, l’activité physique, le sevrage tabagique, la gestion du stress…
Prévenir, c’est déjà guérir
L’infarctus n’est pas une fatalité. Un mode de vie sain permet d’en réduire considérablement le risque. Voici quelques règles d’or :
Adopter une alimentation équilibrée, pauvre en graisses saturées et en sel,
Bouger au quotidien (30 minutes d’activité physique modérée par jour),
Arrêter le tabac,
Contrôler sa tension artérielle, son poids, son taux de sucre et de cholestérol,
Et gérer le stress de façon saine.
Et vous, avez-vous déjà été témoin d’un infarctus ou pris en charge un patient atteint ?
Votre vigilance et vos gestes peuvent sauver une vie.
Parce que le cœur ne prévient pas toujours avant de lâcher, soyons tous des acteurs de la prévention cardiovasculaire.