Un réseau de trafic d’enfants en cours de démantèlement
L’enquête avance rapidement dans l’affaire du meurtre de la nourrice survenu à Sado, dans la commune d’Avrankou. Moins de 24 heures après les faits, la police républicaine a interpellé la principale suspecte : une femme présentée comme l’amie de la victime. Le nourrisson enlevé a été localisé au Nigéria, et son rapatriement est en cours, rapporte “Les 4 Vérités”.
Tout a commencé ce lundi 7 avril 2025. En sortant de l’école vers midi, des élèves découvrent, dans une maison inachevée de Sado, une femme gémissante, couverte de sang, le visage défiguré. Malgré son état critique, la victime réussit à parler. Elle explique avoir quitté Djègan Kpevi (Porto-Novo) avec une amie, et que c’est cette dernière qui l’a charcutée avant d’emporter son bébé, un garçon, né récemment par césarienne. Elle donne même un pseudonyme de son agresseure et montre son ventre encore bandé.
Alertée, la police républicaine, en collaboration avec les autorités locales et la population, s’est aussitôt mobilisée. Le lendemain, mardi 8 avril, la présumée criminelle est arrêtée à son domicile à Djègan Kpevi. Elle avait regagné son quartier après son forfait, sans éveiller de soupçons, et vaquait tranquillement à ses activités commerciales.
Selon les premières informations, elle aurait agi avec des complices. Elle a révélé que le nourrisson se trouve déjà au Nigéria. Des indices collectés par les enquêteurs orientent vers un vaste réseau criminel opérant entre Porto-Novo et le Nigéria, spécialisé dans le vol de bébés et le trafic d’organes humains.
Les enquêteurs apprennent aussi que la suspecte a l’habitude de se lier d’amitié avec des femmes enceintes. Une fois le bébé né, elle trouve des moyens pour s’en emparer(soit en s’arrangeant pour obtenir le placenta, soit en enlevant directement l’enfant, comme dans le cas présent. Elle se présente comme une commerçante qui achète des produits au Bénin, les revend au Nigéria, et importe des boissons en contrepartie pour les vendre à Djègan Kpevi. Ce commerce cacherait en réalité une activité criminelle bien plus sordide.
Placée en garde à vue, elle sera bientôt présentée au procureur de la République. La Direction générale de la police républicaine (DGPR), la direction départementale de l’Ouémé, ainsi que les commissariats d’Atchoukpa et de plusieurs autres arrondissements poursuivent activement leurs investigations. Selon nos informations, l’étau se resserre sur plusieurs membres du réseau, dont l’arrestation ne serait plus qu’une question d’heures.
Ce coup de filet est salué comme une victoire du professionnalisme de la police béninoise et de la collaboration efficace entre forces de l’ordre et citoyens.
Cliquez-ici pour plus d’informations
www.benin-news.com, l’information autrement.