Les soirées de Ligue des Champions réservent parfois des surprises. Mais celle de ce soir frôle l’humiliation pour deux mastodontes du football européen : le Real Madrid et le Bayern Munich. Deux défaites, deux chutes bruyantes, et des supporters laissés dans la stupeur… ou la colère.
À l’Emirates Stadium, Arsenal a tout simplement écrasé le Real Madrid 3 buts à 0. Oui, le Real. Ce Real-là. Celui que l’on surnomme souvent le roi de la compétition. Mais ce soir, les « rois » ont abdiqué, sans même livrer bataille. Apathiques, désorganisés, méconnaissables, les hommes de Carlo Ancelotti ont livré une prestation indigne de leur statut. Une défense en papier mâché, un milieu sans âme, et une attaque qui semblait s’être endormie à l’hôtel. Aucun sursaut d’orgueil. Aucune révolte. Une honte, ni plus ni moins, pour les milliers de fanatiques qui ont espéré, encore une fois, un miracle qui n’est jamais venu.
Et ce n’est malheureusement pas un accident isolé. Car quand le Real déçoit, il le fait avec panache : des scores fleuves, des humiliations publiques. Ce soir, ils ont encore prouvé que l’habit de champion ne suffit pas si l’âme n’y est pas. Un naufrage collectif.
Du côté de Munich, l’Allianz Arena, pourtant réputée forteresse imprenable, a été prise d’assaut par un Inter Milan plus timide qu’impressionnant cette saison. Mais voilà, les Bavarois ont manqué d’intensité, de rigueur, et surtout d’envie. Battus 2-1 chez eux, ils ont semblé surpris que l’Inter ose les défier, et n’ont jamais vraiment trouvé la solution pour faire plier une défense italienne pourtant prenable.
Qui aurait cru à un tel scénario ? Certainement pas les parieurs qui voyaient déjà un ticket gagnant en combinant ces deux géants. Encore moins les fanatiques qui espéraient vibrer devant des démonstrations de force. À la place, ils ont eu droit à deux claques retentissantes.
Ironie du sort, on dirait que certains clubs aiment tant décevoir qu’ils en font un art. Pour le Real, c’est devenu une habitude : se montrer grand… pour mieux chuter. Et ce soir, la Ligue des Champions a perdu deux de ses prétendus favoris. Un coup dur pour les cotes, les cœurs, et les calculettes.
Abbas TITILOLA
