Cyberarnaque : une femme se fait passer pour chef de mission à la présidence et escroque un médecin
La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a tenu, le lundi 31 mars 2025, une nouvelle audience dans une affaire d’escroquerie impliquant une femme suspectée d’être une “gayman” (cybercriminelle). Identifiée sous les initiales D.L.V.D., la prévenue est accusée d’avoir extorqué 116 millions FCFA à un médecin fonctionnaire d’une institution internationale, rapporte Libre Express.
Selon l’accusation, la prévenue aurait abusé de la confiance de sa victime, un compatriote originaire du même village, en se présentant comme une haute responsable de la présidence de la République du Bénin. Elle aurait prétendu être adjudicataire de marchés publics, multipliant les stratagèmes pour obtenir des virements d’argent. L’enquête révèle qu’elle aurait utilisé trois numéros de téléphone différents pour mener à bien son escroquerie.
Un préjudice de 82 millions FCFA prouvé
Lors de l’audience, l’avocat du médecin a présenté à la Cour des preuves de transactions bancaires s’élevant à 82 millions FCFA. Il a demandé à ce que la prévenue soit condamnée à rembourser l’intégralité des 116 millions FCFA réclamés par son client.
Le ministère public, quant à lui, a requis une peine de cinq ans de prison, dont deux fermes, assortie d’une amende d’un million de FCFA. Le parquet a également soutenu la demande de la victime pour le remboursement des 82 millions FCFA prouvés devant la Cour.
Un aveu troublant et une coaccusée relaxée
Fait surprenant, la prévenue a déclaré devant la Cour avoir entretenu une relation amoureuse avec la victime, un argument qui n’a pas convaincu l’accusation.
Concernant sa présumée complice, poursuivie pour complicité d’escroquerie via internet, le ministère public a requis sa relaxe, estimant que les charges retenues contre elle n’étaient pas suffisantes.
La Cour a mis son jugement en délibéré et rendra son verdict le lundi 19 mai 2025.
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