Après la défaite 0-2 des Guépards du Bénin contre l’Afrique du Sud, Gernot Rohr a tenté de justifier la mauvaise performance de ses joueurs. Bien que le sélectionneur ait reconnu la supériorité de l’adversaire, notamment sur le plan physique et technique, il a attribué une partie de l’échec à des facteurs externes, tels que la chaleur et l’heure de la rencontre. Cependant, certains observateurs estiment que ces explications ne suffisent pas à masquer le manque de cohésion et d’engagement observé sur le terrain, notamment dans l’incapacité de l’équipe à mettre en place un pressing efficace.
« Il faut reconnaître que l’adversaire était meilleur et qu’au début du match, nous avions un peu d’espoir. On avait quelques bonnes actions, mais ensuite, l’adversaire avait des automatismes que nous n’avions pas. Que ce soit physiquement ou techniquement, nous avons été battus », a déclaré Gernot Rohr après la rencontre. Le sélectionneur a par ailleurs évoqué la jeunesse de son équipe, composée en grande partie de joueurs encore très jeunes, souvent issus des catégories inférieures, notamment des U20. « Notre équipe est jeune, avec beaucoup de joueurs qui étaient en U20 il y a encore quelques mois. Ils continuent leur apprentissage, et j’espère qu’ils ont appris quelque chose aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Pour expliquer les difficultés rencontrées, Gernot Rohr a d’abord exprimé sa déception vis-à-vis de l’attitude de ses joueurs avant de leur trouver des circonstances atténuantes. « À la mi-temps, j’ai dit à mes joueurs que je n’avais pas l’impression de voir une équipe qui a faim, une équipe qui veut gagner. C’était assez poussif, et nous étions incapables de faire notre pressing, peut-être aussi à cause de la qualité technique de l’adversaire », a-t-il reconnu. Pourtant, cette explication semble éclipser un autre facteur : l’incapacité de l’équipe à répondre aux attentes tactiques et collectives face à un adversaire bien plus organisé.
Rohr a également évoqué les conditions de jeu, notamment la chaleur, comme un facteur ayant joué contre son équipe. « Je pense aussi que, compte tenu de la chaleur, jouer à 16h, c’est difficile. On ne peut pas faire un pressing comme on a l’habitude de le faire en nocturne. Il y a aussi quelques joueurs qui ne mangent pas en raison du Ramadan et qui ont souffert physiquement. Il faut également reconnaître la supériorité de l’adversaire. Nous ne sommes pas encore au niveau de l’Afrique du Sud », a précisé le sélectionneur. Si ces facteurs ont bien pu jouer un rôle, le manque d’intensité et de rigueur tactique dans l’approche de cette rencontre soulève une question essentielle sur la préparation de l’équipe face à des matchs de ce niveau.
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Un autre point soulevé par Gernot Rohr concerne l’absence de soutien du public. Selon lui, l’équipe aurait eu un meilleur soutien et une autre dynamique si le match s’était joué à Cotonou. « On a deux matchs à domicile qui arrivent, et j’espère qu’on pourra jouer à Cotonou, parce qu’aujourd’hui, nous n’avions pas suffisamment de soutien. Peu de monde pour nous pousser, on ne pouvait pas parler de douzième homme. On aurait joué un match comme ça à Cotonou, je pense que ça aurait été une autre ambiance. En nocturne en plus, ça nous aurait arrangés. Mais c’est comme ça. Il faut regarder devant et travailler », a-t-il conclu.
Alors que le soutien du public reste un facteur important, il est difficile d’échapper à l’idée que l’équipe aurait dû être mieux préparée pour cette rencontre, indépendamment de l’environnement. Le manque de pressing, la passivité et la difficulté à se mettre en marche face à l’adversaire soulèvent des interrogations sur le travail tactique et mental avant ce match crucial. En attendant, les Guépards devront se remettre au travail pour continuer à progresser et éviter de nouvelles déconvenues lors des prochaines échéances. [Cliquez-ici pour plus d’informations.]
Abbas TITILOLA
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