Les États-Unis font face à une pénurie d’œufs sans précédent, provoquée par une épidémie de grippe aviaire qui a décimé des millions de poules pondeuses. Cette crise a entraîné une flambée des prix et mis sous pression les consommateurs ainsi que l’industrie agroalimentaire. Pour atténuer les effets de cette situation, les autorités américaines ont choisi de recourir aux importations en sollicitant plusieurs pays fournisseurs.
La pénurie actuelle trouve son origine dans l’épidémie de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) qui sévit aux États-Unis depuis 2022. En raison des mesures sanitaires, près de 110 millions de volailles ont été abattues, entraînant une chute drastique de la production d’œufs. En janvier 2025, environ 14 millions de poules supplémentaires ont été éliminées, aggravant la situation.
Cette réduction de l’offre a fait exploser les prix : en décembre 2024, une douzaine d’œufs coûtait en moyenne 5,57 $ en gros dans le Midwest, soit une hausse de 150 % en un an. Dans certaines régions comme la Californie ou New York, les prix ont parfois atteint 11,99 $ la douzaine, rendant ce produit de base difficile d’accès pour de nombreux ménages.
Des répercussions économiques et sociales importantes
La flambée des prix a directement touché les foyers américains, pour qui les œufs sont une source essentielle de protéines abordables. Les restaurateurs et l’industrie agroalimentaire ont également été impactés : certaines enseignes, comme la chaîne Waffle House, ont dû appliquer une surtaxe sur leurs plats contenant des œufs.
Cette crise alimentaire a même eu des répercussions politiques. L’augmentation du coût de la vie, symbolisée entre autres par cette pénurie, a contribué au mécontentement populaire et influencé les résultats des élections présidentielles de 2024.
Les importations comme solution temporaire
Pour combler le déficit, les États-Unis ont décidé d’importer des œufs de plusieurs pays :
La Turquie : Un accord prévoit l’expédition de 15 000 tonnes d’œufs turcs entre février et juillet 2025, soit environ 700 conteneurs. Ce contrat représente environ 26 millions de dollars de recettes d’exportation pour la Turquie.
La Pologne, la France et l’Indonésie : D’autres pays ont été sollicités pour fournir des œufs aux États-Unis, bien que la grippe aviaire en Europe limite les disponibilités..
Malgré ces mesures, la crise pourrait encore s’aggraver. Le ministère américain de l’Agriculture prévoit une nouvelle hausse de 20 % du prix des œufs en 2025. Les importations, bien qu’utiles, ne suffisent pas à compenser la perte de production nationale.
À long terme, les États-Unis cherchent à renforcer la biosécurité dans les élevages afin de prévenir d’autres vagues de grippe aviaire. Des investissements dans des solutions technologiques et une diversification de la production pourraient aussi être envisagés pour limiter l’impact de futures crises. [Cliquez-ici pour plus d’informations]
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