Quatre ans de détention pour Reckya Madougou : plaidoyer pour sa libération depuis Paris

0 1 592

À la veille du quatrième anniversaire de l’arrestation de Reckya Madougou, prévue ce lundi 3 mars, des voix s’élèvent depuis Paris pour demander sa libération. Béninoises de la diaspora, Africaines et Françaises implorent le président Patrice Talon d’accorder sa grâce à l’ancienne ministre, incarcérée à la prison de Missérété depuis 2021.

Des Béninoises installées en France depuis plusieurs années interpellent directement Patrice Talon, rappelant le parcours remarquable de Reckya Madougou dans le domaine de la microfinance et de l’inclusion financière. « Même si elle est ‘fautive’, nous demandons au président Talon de la libérer, surtout en cette veille du 8 mars, journée internationale des droits des femmes », plaide une compatriote résidant en France depuis 15 ans.

Une autre voix ajoute : « Madougou a déjà assez payé. Après quatre ans, il est temps de faire taire les accusations dégradantes contre cette femme engagée. Ceux qui ont décidé de l’accuser de ‘terrorisme’ doivent maintenant la libérer au nom de son combat pour l’émancipation des femmes africaines. »

Une référence pour l’inclusion financière en Afrique
Pour ses soutiens, Reckya Madougou représente bien plus qu’une prisonnière politique. Son expertise dans l’inclusion financière des femmes est mise en avant comme un atout majeur pour le continent. « Sa libération permettrait de relancer des projets d’envergure au profit des femmes africaines », souligne une autre Béninoise.

Le plaidoyer dépasse les frontières béninoises. Une Sénégalaise, membre d’un mouvement panafricaniste, appelle également à la clémence. « Au regard de son savoir-faire, le président Talon doit lui accorder la grâce présidentielle. Madougou n’a plus sa place en prison », affirme-t-elle.

Elle insiste également sur l’engagement de l’ancienne ministre dans la lutte contre les violences faites aux femmes et la discrimination salariale. « Elle a su valoriser les femmes africaines sans emploi décent et victimes d’injustices professionnelles. Il est temps de la libérer pour qu’elle poursuive son combat. »

Le soutien des organisations françaises
Du côté français, des membres d’organisations de la société civile joignent leurs voix à cet appel. « Les femmes africaines et françaises demandent la mansuétude du président Talon. Sa libération permettrait à de nombreuses femmes d’accéder à ses précieux conseils en gestion financière », plaide l’une d’elles.

Une autre militante française souligne l’importance de l’expertise de Madougou pour sensibiliser d’autres gouvernements africains à l’inclusion financière des personnes non bancarisées. « L’Afrique a encore besoin d’elle », conclut-elle.

Enfin, une Béninoise évoque l’aspect personnel de cette détention prolongée : « En tant que mère, nous prions le président Talon de libérer Madougou. Ses enfants ont plus que jamais besoin de leur mère. »

Arrêtée le 3 mars 2021 alors qu’elle revenait de Porto-Novo, Reckya Madougou continue de susciter des appels pressants à sa libération, témoignant de l’empreinte qu’elle a laissée en Afrique et au-delà. [Rejoignez notre chaîne WhatsApp https://whatsapp.com/channel/0029VaDoNrNBKfi6YZ0eKy0w pour plus d’informations]

www.benin-news.com, l’information autrement.

Leave A Reply

Your email address will not be published.

× Contactez-Nous