Parlons-en ! Spécial N°004
Loin d’être un oiseau de mauvaise augure, nous voulons une fois encore attirer l’attention sur un enchaînement de tragédies qui interpelle. Depuis l’année dernière, le mois de février semble marquer des pertes douloureuses parmi nos autorités, et les récents événements ne font qu’accentuer cette inquiétude.
Le 22 février 2024, Dominique K. Sounlin, premier adjoint au maire de Savalou, a perdu la vie dans un accident tragique. Près d’un an plus tard, le 20 février 2025, le ministre Yves Chabi Kouaro est décédé à son tour, suivi cinq jours après, soit le 25 février 2025, par la mort soudaine du préfet du Zou Firmin Kouton, en plein exercice de ses fonctions. Et comment oublier que le 28 février 2024, le maire de Cotonou, Luc Atrokpo, a échappé de justesse à un accident, qui a malheureusement coûté la vie à une autre personne ?
Face à cette succession de drames, la question se pose : que se passe-t-il en février ? S’agit-il d’un simple hasard, ou devons-nous y voir un signe du destin ?
Lors des Vodoun Days à Ouidah, plusieurs interprétations ont été données du Fu Yekou, l’oracle de l’année. Si certains y voyaient une année placée sous le signe de la sérénité et de la victoire, d’autres avaient mis en garde contre des pertes dans le rang des autorités, une prédiction que beaucoup n’avaient pas voulu croire. Aujourd’hui, force est de constater que ces avertissements prennent une tournure troublante.
Nos spécialistes du Tofa doivent-ils nous donner une interprétation encore plus approfondie de ce signe afin d’éclairer l’opinion ? L’heure est à la réflexion.
Quoi qu’il en soit, ces départs successifs ne laissent personne indifférent. Nos autorités, au-delà des clivages politiques, restent des figures essentielles pour notre pays. Nous les aimons, nous avons besoin d’elles et il est crucial de chercher à comprendre ce qui se passe, plutôt que d’attendre passivement. Loin d’être un oiseau de mauvaise augure, nous alertons.
Abbas TITILOLA