Après sa condamnation pour complot contre l’État : Olivier Boko au cœur d’un vieux scandale financier
Déjà condamnés à 20 ans de réclusion criminelle en janvier 2025 par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour « atteinte à l’autorité de l’Etat, corruption d’agent public et faux certificat », Olivier Boko et Rock Niéri se retrouvent une fois de plus sous le feu des projecteurs judiciaires. Cette fois-ci, ils sont cités dans l’affaire des machines agricoles, un dossier explosif dénoncé par l’ancien député Janvier Yahouédéhou sous le régime du président Boni Yayi en 2009.
Selon des sources proches du dossier, des organisations de lutte contre la corruption prévoiraient de relancer la justice sur ce scandale financier. Yahouédéhou avait révélé des pratiques de surfacturation dans l’achat de matériels destinés au Programme de Promotion de la Mécanisation Agricole au Bénin (PPMA), impliquant des montants colossaux.
D’après ses déclarations, un tracteur de 30 chevaux, acquis en Chine pour environ 1,9 million de FCFA, aurait été facturé à l’Etat à hauteur de 9 millions de FCFA. De même, un tracteur de 60 chevaux initialement acheté à 2,9 millions de FCFA aurait été revendu à l’administration publique pour 12 millions de FCFA.
Des documents consultés dans le cadre des investigations suggèrent que la société SPL, choisie pour cette transaction, n’existait que depuis quatre mois avant d’obtenir le marché. Par ailleurs, la facture initiale du fournisseur GYROTRAC, estimant les coûts à 384 millions de FCFA, contrastait fortement avec le montant final payé par l’Etat, qui s’élevait à près de 1,1 milliard de FCFA. Cette opération aurait été facilitée par des montages contractuels obscurs et des changements de destinataires de factures.
« L’envoi des machines depuis le Canada a été accompagné d’une modification des documents de facturation, redirigeant les paiements vers une société française nommée High Tech Detection System, ce qui soulève de sérieuses interrogations », avait alors alerté Yahouédéhou.
Avec cette relance judiciaire, Olivier Boko et Rock Niéri pourraient voir leur responsabilité examinée à nouveau dans ce dossier sensible. L’évolution de l’affaire risque de raviver les débats sur la gestion des fonds publics et la lutte contre la corruption au Bénin. [Rejoignez notre page Facebook https://www.facebook.com/profile.php?id=61567654973486 ou notre chaîne WhatsApp https://whatsapp.com/channel/0029VaDoNrNBKfi6YZ0eKy0w pour plus d’informations]
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