Conseil National des Supporters du Bénin : une Assemblée Générale sabotée, des manœuvres pour évincer le président ?

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Le Conseil National des Supporters du Bénin (CNS-B) traverse une crise interne qui révèle des tensions autour de la gestion financière et du leadership de son président, Léopold Houankoun. L’Assemblée Générale (AG) prévue samedi dernier n’a pas pu aboutir, faute de quorum. Mais selon plusieurs sources internes, cet échec ne serait pas un simple hasard. Il résulterait d’un sabotage délibéré, orchestré par certains membres du bureau pour bloquer le fonctionnement de l’association et affaiblir le président en exercice.

D’après les informations recueillies par notre rédaction, plusieurs irrégularités auraient marqué l’organisation de cette AG. Prévue pour 8h30, elle n’aurait véritablement débuté qu’à 11h. Malgré la présence de 24 membres honorables, le Secrétaire Général aurait annoncé que le quorum n’était pas atteint, invoquant la règle des deux tiers de présence requise. Pourtant, aucune liste officielle des associations à jour de leurs cotisations n’avait été publiée en amont, rendant le processus peu transparent.

Autre fait troublant, un président d’association, pourtant à jour de ses cotisations, se serait vu refuser l’accès à l’AG. Selon nos sources, la raison invoquée serait qu’en son absence pour raison de santé, une autre personne aurait assuré la gestion de son association et réglé ses cotisations en son nom. Une décision qui aurait provoqué son indignation, puisqu’il affirme n’avoir jamais été informé d’une telle mesure. L’incident a même failli dégénérer en altercation.

Selon plusieurs témoignages recueillis après l’AG, l’Organisateur Général aurait lui-même reconnu avoir demandé à des membres de boycotter l’événement afin de provoquer son échec. Il aurait fait cette déclaration sur un ton vantard, alors qu’il aurait perçu un budget conséquent pour organiser la rencontre. Un comportement qui soulève des interrogations sur ses réelles motivations et sur l’avenir du CNS-B.

D’après nos recoupements, cette crise ne serait pas un simple différend organisationnel, mais plutôt une tentative bien orchestrée de renverser le président Léopold Houankoun. Pendant longtemps, une gestion floue des fonds et subventions aurait régné au sein du CNS-B. Certains membres auraient compté sur le président pour couvrir ces pratiques, notamment en raison de son influence politique et de sa générosité légendaire.

Or, selon nos sources, ce dernier aurait récemment décidé de mettre fin à ces dérives, ce qui provoque aujourd’hui la fronde de ceux qui en profitaient. Ce changement de posture lui vaudrait aujourd’hui une opposition farouche de la part d’un groupuscule de membres, qui cherchent désormais à écourter son mandat vaille que vaille.

Une élection controversée en toile de fond

Une autre explication avancée pour justifier cette fronde serait une promesse électorale supposée du président Houankoun. Selon certains membres du CNS-B, il aurait laissé entendre qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat et qu’il positionnerait plutôt ses proches collaborateurs. Or, selon nos recoupements, cette déclaration, si elle a été faite, n’a aucune valeur juridique contraignante.

Rien dans les statuts du CNS-B ne l’empêche de se représenter. Pourtant, cet argument est aujourd’hui utilisé par ses détracteurs pour tenter de justifier une destitution forcée.

22 Février, l’AG décisif ?

Face à cette crise, une nouvelle Assemblée Générale est prévue pour le 22 février. Cette fois, les dissidents comptent mettre à exécution leur plan de renversement.

Mais une question demeure : comment un groupe de membres, dont certains n’auraient aucun poids réel dans l’organisation, peut-il imposer un tel bouleversement ? Cette tentative de prise de pouvoir répond-elle à un réel souci de gouvernance, ou sert-elle des intérêts particuliers ?

Ce qui se joue aujourd’hui au CNS-B dépasse une simple querelle interne. Un bras de fer serait engagé entre ceux qui veulent assainir la gestion financière et ceux qui défendent des intérêts plus opaques.

L’AG du 22 février s’annonce comme un tournant décisif pour l’avenir de l’association et la crédibilité de son fonctionnement. Le CNS-B sortira-t-il renforcé ou affaibli de cette crise ? L’issue de cette confrontation interne sera déterminante pour l’avenir du Conseil national des supporters du Bénin. Nous y reviendrons.

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