Élections générales de 2026 au Bénin : l’ombre d’une incertitude grandissante à quelques mois des scrutins
Parlons-en!
À moins d’un an des élections générales de 2026 au Bénin, une question persiste et gagne du terrain : où en sommes-nous dans les préparatifs des scrutins cruciaux de l’année à venir ?. Tandis que la mouvance présidentielle semble avancer à petits pas avec quelques sorties sur le terrain et des signes de mobilisation, l’opposition, quant à elle, semble plus silencieuse. La situation pourrait-elle faire écho à un retard inquiétant dans la préparation des échéances électorales ?
Les grandes dates sont pourtant connues, avec un calendrier serré qui commence à se dessiner. Les élections communales, municipales et législatives auront lieu le 11 janvier 2026, suivies par la présidentielle du 12 avril 2026 pour le premier tour, et un éventuel second tour le 10 mai 2026. Ce timing met en évidence un enjeu fondamental : l’organisation et la préparation des partis politiques, notamment ceux dits de l’opposition, semblent encore flous.
Au-delà des simples dates, plusieurs questions essentielles se posent. En effet, alors que les partis de la mouvance, pour leur part, semblent être en ordre de bataille, ceux de l’opposition doivent faire face à plusieurs défis importants. Les candidatures doivent être déposées avant la mi-octobre 2025. En théorie, il reste encore du temps, mais en pratique, les partis n’ont que quelques mois pour remplir les conditions exigées par le code électoral. Une question cruciale qui se pose : ces conditions sont-elles remplies par l’ensemble des acteurs politiques ? Les démarches administratives nécessaires, telles que l’obtention des quitus fiscaux, sont-elles en bonne voie ? Et surtout, la collecte des signatures et des soutiens indispensables aux candidatures sera-t-elle réalisée dans les temps ?
Le passé récent du Bénin est riche d’exemples de candidatures invalidées à la dernière minute pour des raisons administratives mineures, voire des oublis logistiques. Il serait vraiment préoccupant qu’une telle situation se répète en 2026, car il est évident que cette fois-ci, les partis ne peuvent pas se permettre de se retrouver dans des impasses qui compromettraient leur participation aux scrutins.
Il est également essentiel de s’interroger sur les tractations politiques en cours : à quel stade en sont les discussions internes au sein des partis d’opposition ? Les alliances nécessaires sont-elles en train de se former ? Les candidats sont-ils déjà choisis, et sont-ils prêts à défendre leurs couleurs sur les listes électorales ? Les partis de l’opposition doivent impérativement éviter de perdre du temps et se préparer au plus vite. Sinon, le risque d’être confronté à des obstacles administratifs qui pourraient invalider certaines candidatures serait bien réel.
Il est donc urgent de s’organiser et de s’assurer que tous les aspects légaux et logistiques sont en place. Car, ce serait dommage que l’opposition, comme par le passé, se retrouve à la traîne en raison de manquements administratifs. Le temps presse, et il est impératif que tous les acteurs politiques prennent conscience de la nécessité d’une préparation rigoureuse. Le peuple béninois attend une compétition saine et transparente.
Abbas TITILOLA