La session criminelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) qui s’ouvre ce lundi 20 janvier 2025 promet d’être particulièrement décisive. Plusieurs dossiers importants figurent à l’ordre du jour, dont certains impliquent des personnalités de premier plan de la scène politique béninoise. Parmi ces affaires, celle du détournement de quatre milliards de FCFA à la Direction générale des impôts (DGI), qui sera jugée après plus de cinq ans d’attente. L’ex-régisseur de la DGI, Carlos Adohouannon, et ses coaccusés risquent des peines sévères pour leur implication dans cette affaire de détournement massif de fonds publics.
Mais l’affaire qui suscite le plus de curiosité et d’inquiétude est celle du complot de coup d’État présumé, un dossier qui a secoué le gouvernement de la rupture l’année dernière. Ce complot impliquerait des figures influentes de la mouvance présidentielle, dont l’ami personnel du chef de l’État, Olivier Boko, ainsi que l’ex-ministre des Sports, Oswald Homeky. Ce dossier, qui a déstabilisé les plus hautes sphères du pouvoir, sera examiné dès demain mardi 21 janvier 2025.
Ces deux affaires symbolisent une partie des enjeux majeurs des 10 ans du régime de Patrice Talon. Le peuple béninois, attentif à ces procès, attend des réponses claires et une justice impartiale. Toutefois, un autre chantier, celui de l’affaire Dangnivo, reste en suspens. Ce dossier, sur lequel le gouvernement Talon avait fait campagne, n’a toujours pas connu d’issue à moins de 16 mois de la fin de son second mandat. Une situation qui laisse de nombreux Béninois sur leur faim, espérant encore des progrès avant la fin du mandat présidentiel.
