Les répercussions de l’attaque meurtrière qui a frappé l’armée béninoise à Banikoara continuent de faire parler. Le 8 janvier, une attaque menée par des individus armés non identifiés a coûté la vie à plusieurs soldats de l’opération Mirador, à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Cette tragédie a choqué l’opinion publique et a suscité des réactions diverses.
Dans une déclaration faite sur les ondes de Bip Radio, l’élu du Bloc Républicain, Abdoulaye Gounou, a affirmé avec fermeté que le Bénin ne céderait « aucun centimètre carré de son territoire ». En réponse à cette agression, le député a exprimé sa volonté de soutenir la lutte contre le terrorisme, allant même jusqu’à évoquer la possibilité de se rendre lui-même sur le front. « Au besoin, nous irons au front », a-t-il lancé, sans préciser s’il faisait cette déclaration au nom des parlementaires.
Abdoulaye Gounou a également marqué un moment de recueillement en saluant la mémoire des « braves soldats tombés » dans cette attaque. Cependant, loin de se contenter d’un hommage, il a critiqué l’organisation des forces de défense et de sécurité (FDS) impliquées dans la lutte contre le terrorisme. Selon lui, l’efficacité de ces forces laisse à désirer : « J’ai l’impression que l’organisation militaire et policière n’est pas encore ce qu’elle doit être », a-t-il déploré. Il a ainsi appelé les responsables militaires et policiers à « revoir leurs copies » et à adopter de nouvelles stratégies pour mieux faire face aux attaques terroristes qui sévissent, notamment dans le nord du pays.