Dans un contexte où la décentralisation et la coopération internationale sont des leviers essentiels pour le développement local, le maire de Zê, Moussa Amade, est au centre d’une polémique qui pourrait coûter cher à sa commune. En fragilisant un partenariat stratégique avec la commune de Maripasoula en Guyane, il compromet non seulement l’avenir de plusieurs projets de développement, mais aussi la crédibilité de sa gestion.
Depuis la signature d’une convention de coopération décentralisée en mars 2024, de nombreux espoirs ont été placés dans ce partenariat entre Zê et Maripasoula. Le programme prévoyait des initiatives concrètes pour soutenir des projets de solidarité internationale, des programmes pour les jeunes entrepreneurs et la promotion du développement local. Cependant, l’absence de sérieux dans la gestion de ce partenariat par le maire Moussa Amade a rapidement créé une rupture de confiance.
Les faits sont accablants : alors que son homologue de Maripasoula était en visite officielle au Bénin pour un rendez-vous soigneusement planifié dans le cadre du partenariat, il a vu son autorité bafouée par l’accueil qui lui a été réservé. Pire encore, lors d’une seconde visite au Bénin, un rendez-vous crucial avec le maire de Zê a été marqué par l’absence totale de ce dernier. Un comportement déplorable qui témoigne d’un désintérêt flagrant pour les enjeux de développement de la commune. Lors de la seconde rencontre, en décembre 2024, Moussa Amade n’était pas présent pour recevoir son hôte. Et tout ceci, sans même prévenir son partenaire de manière officielle. Un retard impardonnable, alors que le maire de Maripasoula, lui, avait pris soin de respecter les délais de son voyage au Bénin. Le manque de communication, les retards dans l’exécution des projets et l’absence d’engagements ont poussé la commune de Maripasoula à mettre fin à ce partenariat.
Ce coup dur n’est pas un incident isolé. Avant Maripasoula, la commune de Zê aurait déjà perdu selon nos sources une opportunité de partenariat avec la ville de Besançon, soulignant ainsi une gestion déficiente des relations internationales sous la direction de Moussa Amade. Plus grave encore, ces échecs répétés mettent en péril l’avenir de la commune et de ses habitants, qui pourraient se retrouver privés de projets essentiels à leur développement.
Cette situation soulève une question fondamentale : la gestion d’une commune se limite-t-elle à la gestion des fonds FADeC (Fonds d’Appui au Développement des Communes), ou est-elle également une question de développement stratégique, d’innovation et de collaboration avec des partenaires internationaux ? Dans le cas de Zê, il semble que l’absence de vision et de rigueur dans la gestion des relations intercommunales ait fait perdre à la commune des occasions en or.
La décision de la mairie de Maripasoula de dénoncer la convention est un signal inquiétant pour les autres partenaires potentiels. Le manque de professionnalisme et de sérieux dans le suivi des projets ne fait pas bonne impression. Il est urgent que les responsables de la commune de Zê, sous la direction du maire Moussa Amade, réévaluent leur approche de la coopération décentralisée et prennent enfin conscience des enjeux vitaux liés à ces partenariats.
Le départ de Maripasoula marque un tournant dans la trajectoire de Zê. L’ampleur des conséquences pour la commune reste encore à déterminer, mais il est désormais évident que le manque de rigueur et de communication du maire risque de faire payer cher à la population locale les choix de son élu. Si ce cycle de négligence persiste, Zê pourrait se retrouver encore plus isolée dans ses efforts de développement, compromettant l’avenir de ses projets de croissance. Lire ci-dessous, la lettre de la mairie de Maripa-Soula qui met fin au partenariat 👇🏾