France : la récade du roi Béhanzin échappe belle à une vente aux enchères grâce à la diplomatie béninoise
En France, la récade du roi Béhanzin, une pièce historique du Bénin a failli être vendue aux enchères le vendredi 20 décembre dernier. L’objet a été retirée in extremis grâce à une intervention diplomatique bien orchestrée. Ce spectre traditionnel en bois, symbole du patrimoine royal d’Abomey, avait été intégré au catalogue de la maison de ventes Millon, prête à le mettre aux enchères.
La récade, objet de controverses, proviendrait du pillage du palais royal d’Abomey par les troupes coloniales françaises, bien que certains soutiennent qu’elle aurait été “offerte” aux soldats français. Quoi qu’il en soit, l’objet appartient toujours à un particulier, dont l’identité reste secrète. Alors que la vente semblait inévitable, les autorités béninoises ont réagi avec tact.
D’après plusieurs sources, la présidence béninoise, appuyée par le ministère français de la Culture, a réussi à convaincre la maison de vente de retirer l’objet à la dernière minute. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts continus du Bénin pour récupérer son patrimoine culturel, pillé pendant la colonisation.
La situation demeure néanmoins incertaine. Bien que la récade ait été retirée de la vente, aucune décision officielle n’a été annoncée sur le sort de l’objet. Le Bénin pourrait entamer des négociations avec la France pour une restitution ou envisager l’achat de la pièce. Quoi qu’il en soit, le spectre du roi Béhanzin, figure emblématique de la résistance à l’impérialisme français, continue de susciter des débats sur le retour des artefacts culturels africains, un sujet toujours sensible dans les relations franco-béninoises.
