Pour une affaire de sexe : une femme battue par un enseignant dans un bar à Kandi

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Une agression d’une violence inouïe dans un lieu public, un homme en position de pouvoir, une victime qui se tait. Retour sur un incident tragique et la triste réalité des violences de genre au Bénin.

Dans une buvette de la ville de Kandi, au Bénin, un drame silencieux s’est déroulé en novembre dernier, qui témoigne une fois de plus de la violence de genre omniprésente dans certaines sociétés. Un censeur, figure respectée d’un collège public, a brutalisé une femme d’une manière particulièrement violente, sans qu’aucune intervention n’ait eu lieu, et encore moins une justice rapide.

Les faits se sont déroulés un soir dans la seconde moitié du mois de novembre. La victime, dont l’identité n’a pas été révélée, se trouvait dans un espace public, un simple lieu de convivialité qui, au lieu de cela, est devenu le théâtre d’une agression. Selon des sources proches de l’enquête, la dispute qui a mené à cette violence serait liée à une affaire de sexe. Les accusations portées par la victime sont claires : l’homme, probablement déstabilisé par une situation de tension, l’a frappée avec une telle violence qu’elle a perdu connaissance. La victime a ensuite été transportée à l’hôpital une fois qu’elle a repris ses esprits.

Le censeur, un homme connu dans la communauté, a reconnu les faits, mais avec une étrange réserve. Un simple “oui c’est vrai” a suffi à admettre l’agression, sans plus de détails, ni explication sur ses motivations. Quant à la victime, après un premier contact téléphonique avec la rédaction de L’Amazone Média, elle semblait prête à parler. Mais, comme souvent dans ce genre de situations, la peur, le poids du silence et de l’intimidation semblent avoir pris le dessus. Après plusieurs tentatives d’obtenir un témoignage plus complet, notre source renseigne que ses démarches sont restées infructueuses. Elle n’a jamais donné suite aux promesses faites de détailler l’incident.

Les témoins du drame et ceux qui connaissent les deux parties estiment qu’une pression, implicite ou explicite, a joué un rôle important dans cette prise de position. Est-ce le sentiment de honte ou la crainte d’une confrontation judiciaire qui a conduit la victime à se rétracter ? Ou peut-être cette peur omniprésente qu’une femme ose dénoncer un homme influent et respecté ? C’est une question qui reste en suspens.

Derrière ce silence, une réalité : les violences basées sur le genre, particulièrement dans les milieux où l’autorité masculine est prédominante, restent largement invisibles. Le cas de cette femme à Kandi est loin d’être isolé. Bien trop souvent, les victimes de violences domestiques, sexuelles ou psychologiques choisissent d’”avaler leur douleur” dans un silence assourdissant, soit par peur des représailles, soit par un sentiment de résignation. Le calice, trop amer pour être rejeté, se boit donc jusqu’à la lie, dans une indifférence collective qui semble faire écho à l’histoire de cette femme.

Quant à l’agresseur, bien qu’il ait reconnu les faits, il bénéficie d’une étrange impunité, appuyée par une omerta sociale qui protège trop souvent les figures d’autorité. Le Bénin, à l’instar de nombreux pays africains, peine à venir à bout des violences faites aux femmes, un problème profondément enraciné dans les mentalités et les structures sociales. Mais qu’il s’agisse d’un acte isolé ou symptomatique d’une réalité plus vaste, l’affaire de Kandi soulève des questions cruciales sur la justice, la peur et le silence des victimes. [Pour plus d’informations, abonnez-vous gratuitement à notre Page Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=61567654973486 et à notre chaîne WhatsApp : https://whatsapp.com/channel/0029VaDoNrNBKfi6YZ0eKy0w]

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