Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est engagé pour le retour des pays de l’alliance des États du Sahel (AES) dans la Cedeao. Dans un récent entretien, accordé à la chaîne Al Jazeera, le dirigeant sénégalais a abordé la question de sa médiation visant à ramener les trois pays de l’AES au sein de l’organisation ouest-africaine. Interrogé sur les conséquences de cette décision pour la stabilité de la sous région, le président sénégalais a précisé que leur départ n’était pas encore acté puisque le préavis prend fin en janvier 2025. À l’en croire l’objectif était d’empêcher leur départ définitif : « Ce que nous demandons, c’est plutôt qu’ils restent, pas qu’ils reviennent », a indiqué le chef de l’Etat sénégalais. Il poursuit en disant qu’il s’engageait à promouvoir le dialogue dans cette crise afin d’« aboutir à une solution la moins conflictuelle possible ». « Le Sénégal respecte cette souveraineté et les choix de chaque pays par rapport aux partenaires avec lesquels il entend traiter quel que soit le domaine de coopération qu’ils ont librement choisi. Parce que le Sénégal aussi choisit les pays avec lesquels il coopère et personne ne lui imposera les pays avec lesquels il va coopérer », a martelé Bassirou Diomaye Faye. La réintégration de Bamako, de Niamey et de Ouagadougou au sein de la CEDEAO est au cœur de la mission du président sénégalais, pour la stabilité dans la région du Sahel. Cependant, il a rappelé que son pays respectait la souveraineté de ces trois pays sahéliens et leurs choix quant aux partenaires avec qui ils souhaitent collaborer.
Gabin TOVONON.