En visite au Bénin depuis du 09 au 13 septembre 2024, la Directrice Exécutive de l’ONUSIDA Winnie Byanyima a rencontré la presse, notamment les journalistes membres du Remapsen Bénin le mercredi 11 septembre 2024. À cette occasion, elle s’est prononcée sur les avancées du Bénin dans la lutte contre le VIH-SIDA. Elle était entourée pour la circonstance de Dr Diallo Yayé Kany, Directrice pays de l’ONUSIDA Togo-Bénin et d’Éric Fleutelot, Directeur Technique, Département Santé, Pôle Grandes Pandémies.
“Le Bénin, sous le leadership éclairé du président Patrice Talon, a fait un énorme progrès la lutte contre le VIH/SIDA” selon Winnie Byanyima. Elle note avec satisfaction qu’en 14 ans, les décès liés au VIH/SIDA ont nettement chuté. À l’en croire, le nombre d’infections a beaucoup diminué ces dernières années grâce aux actions du gouvernement dans ce sens. “Mais, il reste à faire’, fait remarquer la Directrice Exécutive de l’ONUSIDA. “Il y a de nouvelles infections qui se développent chez les jeunes filles”, alerte Winnie Byanyima insistant sur le défi qui est d’arrêter les nouvelles infections et mettre des mécanismes pour prévenir ces nouvelles infections. Les enfants sont également touchés par ces nouvelles formes d’infection et il est important, selon la directrice Exécutive de l’ONUSIDA pour les autorités en charge de la santé, de les identifier et de leur donner le traitement nécessaire.
Abordant pêle-mêle les questions des journalistes, Winnie Byanyima fait savoir que pour l’heure, il n’y a aucun vaccin ni remède spécifique contre le VIH/SIDA. “Ce que nous avons, c’est davantage d’outils (médicaments et injections) de prévention et de traitement” a indiqué la directrice Exécutive. “Aujourd’hui, il n’y a ni vaccin ni remède de guérison” a-t-elle insisté.
Sur la question relative au partenariat avec Expertise France, elle indique : “Nous avons appris du VIH/SIDA qu’on ne peut pas obtenir de résultats sans partenariat”. D’où la nécessité des partenariats dans l’esprit d’unir les forces contre le mal, selon Winnie Anima. Elle sera renchérie par Éric Fleutelot représentant d’Expertise France : “Si on n’unissait pas nos forces, on ne pourra jamais y arriver”. La Directrice Exécutive de l’ONUSIDA se dit reconnaissante vis-à-vis de la France pour sa confiance en l’organisation. Grâce au fonds mis à disposition par le gouvernement français, l’ONUSIDA travaille avec ses équipes sur le terrain, à l’en croire.
Quant au traitement des personnes atteintes du VIH/SIDA, Dr Diallo Yayé Kany, directrice pays de l’ONUSIDA Togo-Bénin déplore la stigmatisation et la discrimination des sujets. Elle appelle à mettre fin à la stigmatisation et à encourager les populations à se faire dépister et se soigner. Le traitement et le programme existent déjà selon elle. Le reste revient à chacun d’aller se soigner. “C’est une priorité pour l’ONUSIDA” a souligné Dr Diallo Yayé Kany, Directrice pays de l’ONUSIDA Togo-Bénin.
Le Projet Éducation Plus n’est pas resté en marge des discussions. Pour la directrice Exécutive de l’ONUSIDA, c’est une initiative dans laquelle cinq agences de l’ONU travaillent ensemble pour prévenir l’infection chez les filles et les femmes. Le projet concerne également l’éducation des filles et des garçons. Il vise, entre autres, à aider les filles déscolarisées à apprendre un métier. Le projet abordé aussi d’autres aspects qui ont un intérêt économique et social pour le Bénin.
Abbas TITILOLA