Après sa démission du parti Fcbe : Sylvanus Aïssi parle de sa prochaine destination politique

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Les inquiétudes de sa base commençaient à s’amplifier, eu égard au long silence de “l’oxygène de Cotonou”. Au détour d’un entretien qu’il a accordé à votre webmedia benin-news, Sylvanus Aïssi s’est prononcé sur sa démission du parti Fcbe et sa prochaine destination. D’autres grands sujets de l’actualité nationale, ont également été abordés, sans langue de bois. Suivez plutôt son intervention.

Question : Monsieur Sylvanus Aïssi, la presse relaie depuis quelques jours, les inquiétudes de votre base électorale qui est impatiente de savoir quelle position politique vous choisirez. Pourquoi ce long silence après votre démission des Forces cauris pour un Bénin émergent ?

Sylvanus Aïssi : Sourire ! J’ai eu échos des inquiétudes dont vous parlez, et je dois vous dire que ceci me rassure et montre combien les relations de mes amis politiques et moi, sont au beau fixe. Il est donc de mon devoir de les rassurer à mon tour, en leur disant que le temps vient et nous pourrons renouer avec la bataille qui fonde notre vision. Vous vouliez savoir pourquoi ce silence. Je réponds juste que j’étais pris par mes activités professionnelles. Mais je dois avouer aussi, que dans le même temps, mon état-major et moi, avons été approchés par des partis politiques. Actuellement, nous sommes en pleine synthèse et je vais pouvoir rencontrer très prochainement les leaders à la base pour une séance d’échange, qui déterminera le choix à faire et la conduite à tenir. Rien ne se fera sans eux.

Il y a un peu plus d’un an, quand vous démissionniez des Forces Cauris pour un Bénin émergent, vous aviez parlé de comportements très peu orthodoxes de la part de certains acteurs. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus aujourd’hui ?

Malheureusement, je ne voudrais pas vous en dire en plus. Car, j’ai fait l’option de toujours protéger les gens. Je ne voudrais donc pas livrer d’anciens camarades politiques à la vindicte. Il y a eu des choses qui n’ont pas favorisé notre idéal politique. A l’époque, je m’en suis plaint aux responsables du parti. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient ; et j’en profite d’ailleurs pour remercier une fois encore le président Paul Hounkpè et son bureau.
Cette histoire appartient maintenant au passé. Et j’espère que vous le comprendrez ainsi, car c’est un parti politique dont je suis membre fondateur, et je ne me vois pas cracher dessus aujourd’hui. Je ne suis plus membre du parti Fcbe aujourd’hui, et c’est ce que je vous convie à retenir.

Vous êtes acteur politique, et on connaît vos ambitions. Vous avez été candidat lors des législatives dernières dans la 16è circonscription électorale, où vous avez eu près de 5000 voix au décompte final. Avec du recul, comment voyez-vous le travail de l’Assemblée nationale ?

Je trouve que l’institution joue pleinement son rôle. Sous la houlette du président Louis Vlavonou, l’actuelle mandature de l’Assemblée nationale, reste très active. On a pu s’en rendre compte, lors des débats que nous suivons avec eux. Les différents groupes parlementaires s’expriment librement. Les accords sont étudiés et autorisés. Les différentes commissions tournent à plein régime. Et tout ça, nous pouvons le suivre depuis nos maisons et nos lieux de travail, grâce aux chaines de radio et télévision dont l’Assemblée s’est dotée, pour permettre au peuple qu’elle représente, d’être témoin de ce qui se dit et se décide en son nom. On ne pouvait pas espérer mieux.

Parlons maintenant de l’exécutif. Bientôt 2026 ! Pensez-vous que la Rupture a des chances d’être portée en triomphe comme l’a pu annoncer Patrice Talon en 2016 ?

Je vais être direct et très clair avec vous. Je pense honnêtement que Talon est une chance pour le Bénin. Peu importe votre bord politique. Vous devez reconnaître qu’il y a une vision, une méthode, et des actions concrètes, dans la gestion des affaires publiques du pays. Je ne suis pas membre du gouvernement, et je pense que le moment viendra où nous ferons le point de ce que Patrice Talon et ses hommes ont pu apporter au Bénin. Mais pour l’heure, il est heureux de constater que le PAG qu’on regardait de haut, suit parfaitement son cours, en termes de mise en œuvre. Vous prenez le secteur des finances, le ministre Wadagni abat un impressionnant travail. Notre pays n’a plus de difficulté à trouver des financements de partenaires étrangers comme nationaux. Tout le monde veut prêter au Bénin. Ceci est symptomatique de l’environnement socio-économique et du cadre juridique, qui sont assainis et qui rassurent l’investisseur. Et ça, c’est à l’actif du ministre des finances. J’apprends même qu’à travers sa personne, le Bénin est candidat au poste de Directeur de la Banque africaine de Développement (BAD). Nous devons tous nous engager dans cette dynamique, afin qu’il accède à ce poste en 2025. Il y a plein d’autres ministres qui font remarquablement bien leur boulot. Je pense notamment au ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, au ministre des affaires étrangères, au ministre du cadre de vie, chargé des Transports, Didier Tonato, et bien d’autres encore. Comme vous pouvez le voir avec moi, tout le pays est en chantier. Les infrastructures, leur qualité, et la façon de conduire les travaux. Nos villes sont de mieux en mieux tracées, grâce aux différentes phases de l’asphaltage. Encore plus, nous avons désormais un cadre de vie de mieux en mieux propre. Et nous devons accompagner ceci, qu’on soit opposant ou mouvancier. Comme Talon, Tonato est un homme de vision et d’action.
Pour faire court, je dirai juste qu’il y a beaucoup de positif dans la gestion qui est faite des affaires publiques par le pouvoir de la Rupture. Il faut juste souhaiter qu’il y ait un peu plus d’ouverture et d’intégration, de consultation ou d’association, des autres forces politiques, autour de certaines décisions qui le requièrent.

Avez-vous un mot pour conclure cet entretien ?

Je veux saisir cette opportunité que vous m’offrez, pour rassurer davantage les populations de Cotonou. Aïssi ne les a pas oubliées comme des journaux ont pu le relayer dernièrement. Mon silence n’est pas synonyme d’oubli. Je travaille d’arrache-pied pour que nous puissions renouer avec notre lutte politique au service du bien-être de tous. C’est peut-être le lieu d’annoncer que la Fondation Sylvanus Aïssi sera bientôt mise sur les fonts baptismaux. Son domaine d’intervention, son siège social, ses priorités et sa cible. Tout cela sera dévoilé dès que les autorités compétentes nous en donneront l’autorisation d’existence légale.
Je vous remercie !

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