Ils dénoncent son ingérence dans leurs affaires et font une mise au point (lire déclaration)
Les ministres des affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel sont montés au créneau le jeudi 11 juillet 2024 pour dénoncer l’ingérence dans les affaires de l’Alliance. Dans un communiqué conjoint, ils condamnent les propos du Commissaire de l’Union africaine (UA) en charge des Affaires politiques, paix et sécurité, qualifiant le retrait de leur pays de la CEDEAO d’ “inacceptable”.
“Cette prise de position inappropriée, inopportune et contreproductive est contraire aux principes, aux règles et à la pratique de l’UA”, fustigent les Ministres. Ils rappellent que le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger est une décision “souveraine et conforme aux dispositions du Traité révisé de la CEDEAO”. Les pays de l’Alliance du Sahel réaffirment leur attachement à l’intégrité territoriale de leurs États membres et à la défense des intérêts vitaux de leurs populations. Toute appréciation de cette décision souveraine constitue selon eux “une ingérence dans les affaires intérieures des Etats membres de la Confédération des Etats du Sahel (AES) et une violation des dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies, de l’Acte Constitutif de l’Union africaine et du droit international”. Les Ministres des Affaires étrangères de la Confédération des Etats du Sahel (AES) demandent à la Commission de l’UA de justifier ses propos et rappellent qu’elle n’avait pas jugé “inacceptable” le retrait d’un précédent membre de la CEDEAO en 2000. Ils réitèrent enfin la disponibilité de la Confédération à coopérer avec la Commission et les autres organes de l’Union africaine dans le respect strict des choix souverains de ses Etats membres et des textes de l’Organisation continentale.
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Gabin TOVONON