Assimi Goïta après ses échanges avec Ibrahim Traoré : “le terrorisme est devenu un enjeu géopolitique dans la main de certains partenaires stratégiques”
Le colonel Assimi Goïta était en visite au Burkina-Faso hier mardi 25 juin 2024 dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié. Le chef d’État malien a eu un tête-à-tête avec son homologue burkinabè le capitaine Ibrahim Traoré. Les échanges ont porté sur plusieurs sujets notamment la coopération entre les deux pays voisins et la question sécuritaire: « Nous avons fait le point de notre coopération sur le plan bilatéral, abordé les questions sécuritaires et les questions sur le plan du développement économique. Nous avons parlé surtout de défis auxquels nous sommes confrontés et comment élaborer des projets afin de pouvoir gérer ces défis », a laissé entendre Assimi Goïta au sortir de l’audience. À l’en croire, la coopération sécuritaire avec le Burkina Faso s’est améliorée et renforcée avec l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir: « Aujourd’hui cette coopération se situe à trois niveaux. Il s’agit des formations conjointes que nous menons entre les deux Etats en vue de renforcer nos capacités opérationnelles terrestres et aériennes, le partage de renseignement entre nos services de renseignements et la mutualisation de nos moyens », a t-il ajouté. Concernant la situation sécuritaire de son pays, le chef d’État malien a rassuré qu’elle est sous contrôle. « Les FAMA gardent l’initiative sur le terrain. (…) Elles sont déployées sur toute l’étendue du territoire national », a souligné le Colonel Assimi Goïta. Avec la création de l’AES, les Chefs d’État ont décidé de prendre leur destin en main, « de sortir des partenariats de façade et non efficaces pour s’orienter vers des partenaires sincères tels que la Russie, la Chine, la Turquie » selon Assimi Goïta. « Ces nouveaux partenariats ont permis aux trois pays de bien s’équiper et de mener avec efficacité les opérations contre les groupes armés terroristes », a-t-il précisé. « Le terrorisme est devenu un enjeu géopolitique dans la main de certains partenaires stratégiques. Mais ce défi de la lutte contre le terrorisme, qui est manipulé et financé par certaines puissances étrangères, est loin de répondre aux aspirations de nos populations. Raison pour laquelle nous avons décidé de mutualiser nos moyens, de partager nos informations et de faire des opérations avec beaucoup de résultats. Nos destins sont liés, nous avons pris un chemin de non-retour. Que ce soit clair », a conclu le président malien.
Gabin TOVONON