Retour à l’ordre constitutionnel en Guinée Conakry : Doumbouya sommé d’organiser les élections avant le 31 décembre 2024
En Guinée Conakry, des voix s’élèvent pour le retour à l’ordre constitutionnel. Dans un communiqué en date du mardi 02 avril dernier, les Forces vives de Guinée, la société civile et des partis politiques ont exigé l’organisation des élections avant le 31 décembre 2024, date normalement indiquée pour la fin de la transition. Pour Abdoulaye Oumou Sow, porte-parole du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), rien n’empêche les autorités de la transition d’organiser des élections: “Si on s’en tenait à l’accord de la Cédéao, c’est sûr qu’à partir de ce mois de mars, on aurait déjà une Constitution, on aurait déjà des élus à la base, notamment, les élections communales et communautaires se seraient déjà déroulées”, a t-il lancé. Il déplore l’attitude de la junte qui n’a pas mis en œuvre le planning de l’organisation sous-régionale. “La junte n’a pas de volonté, elle n’a rien fait pour mettre en œuvre le chronogramme de la Cédéao. Et, aujourd’hui, il n’y a même pas de possibilités d’avoir une visibilité ou une lisibilité sur la transition, et nous pensons que pour aller très vite, il va falloir que la junte ouvre un cadre de dialogue entre les acteurs sociaux-politiques et elle pour aller rapidement” a t-il martelé. Pour finir, Abdoulaye Oumou Sow fait une proposition à la junte guinéenne : ” Nous avons même proposé que la Constitution de 2010, qui est une Constitution consensuelle, soit révisée et remise au référendum très rapidement et que les fichiers des dernières élections de 2020 soient toilettés et que nous partions aux élections populaires très rapidement et aux élections référendaires, parce que nous estimons que rien ne peut empêcher qu’on parte maintenant aux élections, sauf la mauvaise volonté de la junte qui veut, de manière dilatoire, confisquer le pouvoir. », a t-il conclu.
Gabin TOVONON